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Enquête en cours sur le chantier de l’EPR

L’actualité | publié le : 01.03.2011 | V. L.

La CGT dénonce de multiples manquements au droit du travail sur le chantier de l’EPR de Flamanville.

Le 25 février, la CGT devait être entendue comme témoin par la gendarmerie, dans le cadre d’une enquête de flagrance ouverte par le procureur de la République de Cherbourg, concernant l’accident mortel survenu le 24 janvier sur le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (50). Un ouvrier intérimaire était décédé après une chute de 15 mètres.

Droit de retrait

L’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), exerçant ses attributions d’inspection du travail, va également entendre le syndicat dans le cadre d’une enquête sur les conditions de travail, dont les résultats devraient être rendus dans quelques semaines. « Nous avons des éléments prouvant que le droit du travail est bafoué », indique Jack Tord, chargé de mission de la CGT pour la coordination de l’activité syndicale sur le chantier. EDF et Bouygues Construction y sont respectivement maître d’ouvrage et maître d’œuvre.

Le chantier, qui a pris deux ans de retard, emploie 2 000 ouvriers, et 3 800 en période de pointe. Ce retard entraînerait une pression accrue, source de dégradation des conditions de travail, selon la CGT, pour qui « les protocoles de prévention en matière de sécurité sont moins respectés et les statistiques des accidents du travail sont manipulées ». En outre, en mars 2010, un grutier avait été licencié après avoir exercé son droit de retrait. Jack Tord dénonce aussi « l’opacité de Bouygues sur les conditions de salaire de 1 200 salariés étrangers travaillant sur le site ». Contactées, EDF comme Bouygues n’ont pas souhaité commenter l’affaire.

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  • V. L.