logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les pratiques

Pour les élections, la Brasserie Lipp met le vote électronique au menu

Les pratiques | publié le : 15.02.2011 | CÉLINE LACOURCELLE

Avec 93 % de participation, le scrutin électronique organisé en juin pour le renouvellement de la délégation unique du personnel de la célèbre Brasserie Lipp a recueilli 15 points de plus que le précédent.

On peut à la fois afficher 120 printemps et être d’avant-garde. La preuve : la célèbre Brasserie Lipp du boulevard Saint-Germain à Paris a choisi, en avril dernier, de renouveler sa délégation unique de représentation du personnel par voie électronique. « Je ne savais pas que cela existait », admet Claude-André Guittard, directeur de cet établissement du groupe de restauration Bertrand. C’est sa consœur du café voisin Les Deux Magots qui lui a fait part de son expérience en la matière. Intéressé, il se rapproche de Néovote, le prestataire de cette autre institution germanopratine, en même temps qu’il en parle au comité d’entreprise. « D’entrée, la simplicité et la dématérialisation du vote électronique m’ont séduit. Le restaurant compte 73 salariés. Dans les entreprises de cette taille, le moindre scrutin est source de tension. Par le passé, certains de mes collaborateurs préféraient se mettre en repos le jour J plutôt que de devoir supporter la pression inhérente à l’événement », explique le directeur.

Une formule adaptée aux contraintes

De plus, la formule est adaptée aux contraintes du secteur de la restauration, notamment l’amplitude horaire (8 h 30/2 h 30, 7 jours sur 7), qui complique la réunion de l’ensemble du personnel.

En deux mois, l’affaire était bouclée : le prestataire a été sélectionné début avril 2010, le protocole d’accord préélectoral signé le 26 mai, le scrutin a été ouvert le 7 juin, il s’est clos et les résultats ont été programmés trois jours plus tard.

Le taux de participation, de 93,5 % pour les employés et de 92,9 % pour les cadres, soit 15 points de plus par rapport aux élections de 2006, a fini de convertir Claude-André Guittard, qui a convaincu la direction du groupe Bertrand, maintenant décidée à généraliser ce mode de scrutin.

Une organisation moins problématique

« Pour les collaborateurs habitant loin de la brasserie, le vote électronique leur a permis de voter sans se déplacer, au moment qu’ils jugeaient bon », souligne-t-il. « Il a aussi épargné le casse-tête du dépouillement manuel, avec ses multiples séances de comptage et recomptage », ajoute Jean Lage, le nouveau trésorier du CE.

Par ailleurs, les salariés peu à l’aise avec la lecture ou l’utilisation d’un ordinateur ont bénéficié d’une assistance par Néovote le premier jour du scrutin.

Et, coup de théâtre, la CFTC est arrivée en tête, supplantant pour la première fois FO. Sans qu’aucun des intéressés ne conteste les résultats.

Auteur

  • CÉLINE LACOURCELLE