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Rhodia : un plan RPS à durée déterminée

L’actualité | publié le : 15.02.2011 | FLORENCE ROUX

La direction de Rhodia soumet à la signature un accord sur les risques psychosociaux. L’entreprise disposait déjà d’un accord de méthode.

Un an après la signature d’un accord de méthode sur les risques psychosociaux (RPS), les organisations syndicales du groupe Rhodia en France (4 000 salariés) ont jusqu’au 23 février pour signer un accord de mise en place d’un premier plan d’action sur les RPS, qui s’appliquera jusqu’à fin 2012. Un second texte sera proposé dans un an par l’instance HSE (hygiène sécurité environnement) chargée de la réflexion.

Un observatoire par établissement

Ce premier volet prévoit de créer en 2011 un observatoire par établissement. Animé par un représentant des RH, celui-ci réunit au moins une fois par an des membres de l’instance HSE et du CHSCT, mais aussi le médecin du travail et l’assistante sociale (AS). Le réseau des assistants sociaux va être complété, tandis qu’à chaque visite périodique, le médecin du travail recueillera la perception des salariés. Le plan, qui retient des indicateurs d’alerte tels que l’absentéisme ou les mobilités, les soins infirmiers ou le nombre d’intérimaires, prévoit en outre la formation aux RPS des membres des observatoires, de l’instance HSE et de tous les managers. Il lance aussi un état des lieux des pratiques de prévention des établissements.

Seule la CFDT a voté le texte le 9 février. Son représentant dans l’instance HSE, Nicolas Lyons, explique qu’il s’agit « d’une première étape positive à durée déterminée. Nous avons un an pour faire avancer, par exemple, la valorisation des RPS dans le document unique ou la création d’espaces de dialogue salariés-hiérarchie ».

Premier texte

Pour Noël Michel, membre CGT de l’instance HSE, « ce premier texte a minima a le mérite de poser des bases. Ainsi, il est positif que les permanences d’assistants sociaux soient étendues aux dix sites, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Mais nous aurions par exemple souhaité que les observatoires soient pilotés par les secrétaires des CHSCT, plutôt que par les RH ».

Quelques réserves également pour Philippe Buck de la CGC qui, s’il se félicite de l’avancée, estime que la définition des RPS, limitée au stress, est « trop restrictive ». Il juge aussi « les indicateurs d’alerte de l’ordre du constat plus que de l’anticipation », et s’interroge sur le contenu du questionnaire soumis par les médecins du travail : « Qui le rédigera ? ».

Auteur

  • FLORENCE ROUX