La première séance de négociation sur l’emploi des jeunes a eu lieu le 8 février au siège du Medef. Deux thèmes principaux ont été retenus par les partenaires sociaux : l’accès à l’emploi (accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi, alternance, stages…) et le maintien dans l’emploi (emploi précaire, lien intergénérationnel, rémunération des jeunes…). Les questions de transport et d’hébergement seront abordées dans chacun de ces deux thèmes. La dernière réunion doit se dérouler le 23 mai, mais les négociateurs pourraient faire des propositions concrètes plus tôt.

Si le constat est partagé, les solutions pour parvenir à endiguer le chômage des jeunes divergent. Stéphane Lardy (FO) prône une « allocation de solidarité intergénérationnelle » mais s’oppose formellement à l’instauration d’un nouveau contrat “jeunes”, alors que la CGT défend l’idée d’un « contrat de professionnalisation intergénérationnel » : « D’un côté, les salariés en fin de carrière travailleraient moins, de l’autre des jeunes seraient embauchés et formés », explique Sabine Génisson, coordinatrice jeunes CGT.

A l’unisson, les partenaires sociaux défendent l’idée d’un accompagnement renforcé des jeunes demandeurs d’emploi et la valorisation du tutorat en entreprise.

Quant aux mesures gouvernementales en faveur de l’alternance attendues avant fin mars, elles n’inquiètent pas les partenaires sociaux : « Nous aménagerons la négociation en fonction de ces annonces », précise Benoît Roger-Vasselin (Medef). Pas question cependant d’associer l’Etat à un quelconque comité de pilotage, prévient Stéphane Lardy, qui se souvient que celui-ci s’est invité dans l’affectation des fonds du FPSPP.