L’étude “Salary Survey 2011” de Robert Walters prévoit une reprise des embauches avec des salaires plus élevés pour les cadres.
Il y a des raisons objectives d’être optimiste pour 2011. C’est ce qui résulte de l’étude “Salary Survey 2011” présentée le 10 février par Antoine Morgaut, qui dirige Robert Walters en France : « La crise a provoqué un gel des embauches des cadres en France. Les salaires n’ont quasiment pas bougé depuis 2008. Mais une reprise des plans de recrutement s’est produite au second semestre 2010, ce qui nous permet de prédire une embellie en 2011. »
La hausse des niveaux de salaires à l’embauche serait favorisée par les tensions qui existent sur le marché des cadres. « A 3,8 %, le chômage des cadres est un chômage de friction. Il reflète surtout les délais pour retrouver un poste. Il se profile, en outre, une pénurie structurelle de cadres, notamment pour ceux qui ont quatre à huit ans d’expérience », prévoit-il.
Cette étude, qui couvre les 21 pays où le cabinet Robert Walters est présent, montre qu’en France, les perspectives de salaire les plus prometteuses en 2011 concernent la finance, la banque, l’assurance, le commerce et les nouvelles technologies. Plus généralement, les cadres disposant d’une expertise pourraient s’attendre à des salaires en hausse de 10 %. Le cabinet prédit même une progression de 20 % pour les experts les plus recherchés comme les ingénieurs du nucléaire ou les architectes de sites Internet.
Situés « au centre de ce mouvement positif, les responsables RH sont aussi particulièrement demandés, notamment les plus expérimentés », a souligné Antoine Morgaut. Les seniors seraient tout aussi convoités que leurs cadets. Les progressions de salaires en 2011 varient selon les fonctions et l’ancienneté. Les directeurs RH et les responsables administratifs ayant plus de dix ans d’expérience pourraient voir leur salaire augmenter de 10 %. Idem pour les Comp & Ben ayant de trois à cinq ans d’expérience.
Le cabinet relève néanmoins que la faible mobilité professionnelle des cadres en France freine la progression salariale : ils restent en moyenne quinze ans au même poste et seuls 7 % cherchent un nouvel emploi chaque année.
