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Éditorial

La dictature du smartphone

Éditorial | publié le : 15.02.2011 | GINA DE ROSA

On les croise dans les couloirs des entreprises, au restaurant, dans les transports…, les yeux rivés sur l’écran de leur Blackberry bien calé dans la main : les cadres et leur extension technologique – le smartphone – ne font plus qu’un. Grâce à lui, ils restent joignables à tout moment et partout, même chez eux le week-end. Car toute question professionnelle mérite désormais une réponse immédiate. Cette « urgence fabriquée » génère beaucoup de stress.

Les cadres subissent cette dictature de l’urgence tout en appréciant l’autonomie qu’offrent les nouvelles technologies. Prendre le temps de lire des mails chez soi sans être interrompu représente un confort, mais signifie aussi que les journées de bureau ne sont plus assez longues… Les syndicats de cadres estiment pour leur part que cette porosité entre vie professionnelle et vie privée est dangereuse pour la santé des salariés. Ils seraient prêts à porter l’affaire en justice, en réclamant le paiement d’heures supplémentaires. Plus simplement, ils demandent aux directions d’instaurer un droit à la déconnexion.

Dans les entreprises, le problème de l’inflation de l’information commence à émerger depuis que des experts ont montré qu’elle est source de stress. Pour le moment circulent des chartes ou des codes de bonne conduite imposant des heures de déconnexion.? Mais aucun contrôle ne permet de vérifier si c’est le cas. Les DRH vont sans doute devoir plancher sur la question avant que leurs cadres implosent ou se tournent vers la justice, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis.

Auteur

  • GINA DE ROSA