Quels sont les mesures contenues dans les conventions de revitalisation, les moyens mobilisés et les modalités de pilotage ? A la demande des pouvoirs publics, une équipe d’experts passe au crible les conventions signées entre 2008 et 2009. Un bilan intermédiaire a été présenté le 31 janvier à l’occasion d’un séminaire organisé à Bercy par plusieurs directions ministérielles.

Environ 10 % des conventions analysées ont des objectifs de création d’emplois inférieurs à 30, et autant supérieurs à 300 ; 29 % prévoient la création de 100 à 300 emplois. Les fonds mobilisés vont de moins de 100 000 euros (14 % des conventions) à plus d’un million d’euros (11 %). Dans 27 % des cas, les sommes engagées correspondent à 4 Smic mensuels par emploi supprimé. A quelques rares exceptions près, les entreprises ne s’impliquent pas dans le suivi des conventions, déléguant cette responsabilité à des consultants.

Autre enseignement : 60 % des conventions sont gérées par moins d’un quart des départements. Trois d’entre eux (Eure, Nord, Pas-de-Calais) en concentrent 24 %. Un élément révélateur des restructurations industrielles locales, ou alors d’une meilleure mobilisation des services de l’Etat dans l’assujettissement des entreprises.