Qu’est-ce qu’un bon accord seniors ? Selon le ministère du Travail, les meilleurs accords sont ceux qui permettent de réduire la pénibilité et de réorienter les parcours professionnels. Deux critères souvent négligés dans les textes négociés par les entreprises et majoritairement ignorés dans leurs plans d’actions. A l’actif du premier bilan : une bonne quantité de textes ; au passif, une qualité qui laisse à désirer.

A la décharge des DRH, le contexte a sérieusement compliqué leur tâche. Alors que le ministère sifflait la fin des préretraites et ordonnait le maintien dans l’emploi des seniors, la crise économique battait son plein. Les DRH ont dû affronter des situations très contradictoires : pendant qu’ils proposaient dans des plans de départs volontaires des mesures d’âge appréciées des salariés et des syndicats, ils devaient s’apprêter à négocier des accords sur l’emploi des seniors ! Présenter un plan d’actions unilatéral leur a permis de simplifier l’équation.

L’injonction gouvernementale et l’inscription de pénalités dans la loi aura au mieux enclenché la mécanique et, au-delà, permis de mesurer la réalité de la contribution des seniors à l’activité de l’entreprise. Pour faire mieux, il restera à réorganiser leur travail, leur parcours, leur formation…