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ENQUÊTE SUR LA FORMATION DES ÉLITES

Enjeux | Livres | publié le : 01.02.2011 | PAULINE RABILLOUX

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ENQUÊTE SUR LA FORMATION DES ÉLITES

Crédit photo PAULINE RABILLOUX

François Garçon, éditions Perrin, 430 pages, 22,90 euros.

Le classement de Shanghai proposé par un chimiste chinois en 2003 a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le ciel presque sans nuages de l’exception culturelle française. La France, pensait-on benoîtement, avait beau rencontrer quelques problèmes avec ses universités, au moins pouvait-elle se targuer de disposer de quelques-unes des formations les plus prestigieuses au monde, nos fameuses prépas, l’ENS, Polytechnique… L’ennui – et il est de taille –, c’est que tout le monde s’en moque, non seulement à l’étranger mais peut-être même en France, où les étudiants n’ont de cesse de s’exiler pour décrocher l’un de ces titres vraiment monnayables sur la scène mondiale : MBA américains, polytechnique Zurich, diplômes des universités anglaises… Aucun des titres qui honorent la noblesse académique française comme, par exemple, professeur à la Sorbonne, membre de l’Institut, ancien élève de l’ENS… ne fait sens ailleurs. Les critères du fameux classement de Shanghai sont peut-être un peu grossiers et uniquement quantitatifs – nombre de chercheurs prix Nobel ou médaille Fields, nombre d’articles référencés au plan international, résultats académiques… –, mais ils ont été repris et confirmés depuis lors par d’autres classements. Le problème est que les études ne sont pas une fin en soi, elles forment des salariés de l’économie de la connaissance dont notre pays a besoin. Or ceux-ci vont souvent voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Mettre fin à la fuite des cerveaux avant ou après diplômes devrait être l’une des priorités de la France.

Auteur

François Garçon est enseignant-chercheur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Auteur

  • PAULINE RABILLOUX