logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Les jeunes et les managers de terrain au menu 2011 de l’ANDRH

L’actualité | publié le : 25.01.2011 | FRÉDÉRIC BRILLET

Image

Les jeunes et les managers de terrain au menu 2011 de l’ANDRH

Crédit photo FRÉDÉRIC BRILLET

L’ANDRH ouvre en 2011 une réflexion sur la conciliation entre performance économique durable et performance sociale. Sans négliger une dimension plus sociétale de l’entreprise : le fait religieux au travail.

En temps de crise, les DRH doivent être capables de remettre en question leurs pratiques et d’aborder de front les problèmes. Forte de cette conviction, l’ANDRH lance, le 27 janvier, son tour de France, qui l’amènera en trois étapes thématiques à traiter de l’emploi des jeunes, du manager de proximité et de l’organisation du travail. Une synthèse générale est prévue en juin. L’année dernière, le tour de France de l’association s’était penché sur la gestion des talents, la santé au travail et l’engagement.

Emploi des jeunes

L’événement démarre à Grenoble ce 27 janvier sur un thème de saison sinon d’actualité puisqu’intitulé “tout schuss sur les nouvelles pistes de l’emploi pour les jeunes”. Sous la houlette de la commission management intergénérationnel et gestion des âges, les membres de l’ANDRH réfléchiront à une insertion durable des jeunes dans l’entreprise (lire interview ci-contre).

Le management intermédiaire

Le 17 mars, l’ANDRH se penchera, pour sa seconde étape à Reims, sur “le manager de terrain : décideur ou suiveur ?”. Premier interlocuteur du salarié, maillon essentiel de la chaîne de management, le manager intermédiaire est aussi le premier destinataire d’injonctionsen augmentation et parfois contradictoires des directions. « Ce malaise ancien, lié au fait qu’ils sont entre le marteau et l’enclume, génère de nouveaux symptômes », constate Pascal Bernard, vice-président de l’ANDRH : forte montée du stress, désengagement ou défiance vis-à-vis de la direction, voire refus d’accession à des fonctions d’encadrement. Dans ce contexte préoccupant, il faudra imaginer des solutions pour améliorer les modes de reconnaissance et les perspectives de carrière afin de rétablir la confiance entre le manager de proximité et l’entreprise.

La troisième étape, le 7 avril à Montpellier, dont le contenu n’est pas définitivement cadré, sera consacrée au thème “organisation, travail et compétence : le retour du collectif ?”. A cet effet, trois exemples illustrant la tendance à l’individualisation de la relation de travail ont été retenus : le portage salarial, le travail à temps partagé et le télétravail. Ce tour 2011 s’achèvera le 17 juin à Paris par la synthèse des innovations RH qui auront été proposées lors des étapes précédentes.

L’entreprise et les pratiques religieuses

En parallèle du tour de France, la commission diversité-égalité professionnelle travaille à la préparation d’une journée dédiée au fait religieux en entreprise, qui se tiendra le 28 avril à Paris. Pour l’occasion, l’ANDRH fera dialoguer des représentants syndicaux, patronaux et des trois grandes religions monothéistes. Face à la résurgence des pratiques religieuses, l’entreprise doit en effet réfléchir aux moyens de concilier les attentes de certains salariés, les exigences de la laïcité et les impératifs économiques. La journée sera aussi l’occasion de débattre du cas des salariés qui arborent des signes religieux dans leur vie professionnelle.

Nouvelle norme Afnor

A noter par ailleurs que cette même commission diversité travaille à la mise au point d’une nouvelle norme Afnor “Indicateurs de la diversité”, qui devrait voir le jour fin 2011.

L’ANDRH va créer son université

→ 2011 sera également l’année de la création de l’université de l’ANDRH, un projet dont le bureau de l’association va préciser les contours dans les mois qui viennent. Cette université aura pour objectif non de former les professionnels mais de les réunir une fois par an pour les faire réfléchir sur des sujets de prospective. L’université viendra en complément des débats d’actualité qui alimentent ses commissions et son tour de France.

Entretien avec Brigitte Ustal-Piriou Responsable de la commission management intergénérationnel et gestion des âges de l’ANDRH et consultante RH
« L’insertion des jeunes est une priorité pour l’ANDRH »

E & C : Pourquoi l’ANDRH a-t-elle décidé de consacrer la première étape de son tour de France à l’insertion des jeunes ?

B. U.-P. : L’association a défini l’emploi des jeunes comme une priorité pour 2010-2011 car leur insertion professionnelle demeure problématique. Près d’un quart des 15-24 ans (24 %) étaient sans emploi en mars 2010, dont 46 % depuis plus d’un an. Cela semble paradoxal, quand on sait que l’Etat et les entreprises ont développé divers dispositifs censés favoriser leur insertion : avec 420 000 apprentis et 600 000 jeunes en alternance sous contrats de professionnalisation, la France est devenue le deuxième pays de l’Union européenne en nombre d’apprentis après l’Allemagne (1,6 million).

Concernant cette population, la réflexion porte également sur les moyens de replacer le CDI comme porte d’entrée à l’emploi et d’éviter les stages à rallonge. Cette première étape du tour de France de l’ANDRH servira donc à analyser la situation des jeunes et à trouver les moyens d’y remédier. Nous nous appuierons pour ce faire sur les résultats de l’enquête sur l’emploi et l’insertion des jeunes que nous avons lancée fin 2010 par Internet auprès des 5 000 membres de notre association.

E & C : Quelles sont les bases de cette enquête et comment allez-vous exploiter ses résultats ?

B. U.-P. : Cette enquête, pour laquelle nous espérons recueillir entre 150 et 200 réponses d’entreprises, vise à identifier les facteurs de succès et les freins à l’insertion des jeunes, par secteur d’activité et par fonction. Nous en présenterons les premiers résultats le 27 janvier. En parallèle, la commission management intergénérationnel et gestion des âges prépare une seconde enquête par Internet. Elle s’adresse directement aux jeunes de 15 à 25 ans pour nous permettre de mieux connaître leurs attentes, leurs valeurs et leurs motivations vis-à-vis de l’entreprise. Cette étude concerne les jeunes dont les niveaux de formation vont du CAP au master 2 et plus, mais également ceux sortis du système scolaire sans aucun diplôme. Leur analyse permettra de faire émerger des propositions concrètes pour l’insertion des jeunes lors des assises du 17 juin prochain à Paris.

PROPOS RECUEILLIS PAR F. B.

Auteur

  • FRÉDÉRIC BRILLET