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L’actualité

Les employeurs satisfaits des contrats aidés

L’actualité | publié le : 25.01.2011 | E. S.

D’après la Dares, dans le secteur marchand, la majorité des salariés restent chez le même employeur à l’issue de leur contrat aidé.

Six salariés sur dix recrutés fin 2006 en contrat aidé étaient toujours chez le même employeur un an après leur embauche, d’après une étude de la Dares publiée le 20 janvier. La plupart étaient titulaires du même contrat, mais d’autres avaient renouvelé leur contrat initial, ou étaient restés dans la structure après la fin des aides versées par l’Etat.

Ce dernier cas de figure est fréquent dans le secteur marchand, où 59 % des salariés ont été maintenus à l’issue du versement des aides, dont 90 % en CDI - la majorité des contrats aidés du privé sont d’ailleurs signés en CDI, souligne la Dares. Dans le secteur non marchand en revanche, seuls 11 % sont restés dans la structure, dont 45 % en CDI.

Lorsque le salarié est toujours en contrat aidé un an après son embauche, les employeurs du secteur marchand affirment à 85 % avoir l’intention de le garder à l’issue des aides. Ils ne sont qu’un tiers dans le secteur non marchand (associations, établissements publics…), où les possibilités d’embauches sont moindres, et dépendent souvent des décisions prises par la tutelle des structures.

Quand le contrat est rompu avant terme, c’est le plus souvent à l’initiative du salarié, poursuit la Dares. En cause : le contenu du poste, les conditions de travail (dans le secteur marchand) ou l’opportunité d’avoir un emploi ailleurs (dans le secteur non marchand). Lorsque c’est l’employeur qui rompt le contrat, il le justifie par un comportement inadapté du salarié.

80 % d’avis positifs

Mais, en général, les employeurs sont satisfaits de leurs salariés recrutés en contrats aidés : ponctualité, présentation, efficacité, faculté d’adaptation, intégration sont jugées positivement par environ 80 % d’entre eux. Les trois quarts des employeurs affirment d’ailleurs qu’ils n’avaient pas d’a priori sur les salariés avant de les recruter, et autant pensent que le salarié a « le potentiel pour évoluer professionnellement ». Vraie ouverture d’esprit ou confirmation de l’effet d’aubaine que peuvent constituer les contrats aidés ? L’enquête ne le dit pas…

Des contrats aidés réorientés en 2011

→ Une circulaire du 20 décembre de la DGEFP confirme la baisse du nombre de contrats aidés (contrats uniques d’insertion) prévus en 2011. Ainsi, 340 000 CUI-CAE (contrat d’accompagnement vers l’emploi du secteur non marchand) seront financés cette année, contre 400 000 en 2010 ; dans le secteur marchand, l’enveloppe est limitée à 50 000 CIE (contrat d’insertion dans l’emploi), contre 120 000 en 2010.

→ Les CUI-CIE devront être utilisés en priorité pour les chômeurs de longue durée, notamment âgés de 50 à 55 ans et pour les jeunes en difficulté suivis par les missions locales.

→ Les employeurs menant des actions d’insertion identifiées dans le cadre de la convention seront privilégiés. Les aides pourront être majorées si des actions permettant le retour à l’emploi sont mises en œuvre (recrutement en CDI, formations qualifiantes…).

Auteur

  • E. S.