Sur 300 000 contrats d’apprentissage signés chaque année, 75 000 ne seront pas menés à terme, selon une étude de l’ACFCI auprès de 800 jeunes et de 809 entreprises : 60 % des ruptures interviennent dans les TPE de moins de 9 salariés, ce qui est strictement équivalent à leur poids dans l’apprentissage. En revanche, on trouve des différences selon les secteurs et le niveau de formation initiale. Ainsi, l’hôtellerie-restauration demeure le premier secteur « en rupture », avec 37 % des contrats d’apprentissage signés non achevés, suivie par le commerce (23 %) et l’industrie (10 %). A contrario, les transports (5 %), l’automobile (5 %) ou le bâtiment (8 %) sont peu touchés. De même, les diplômés à bac + 3 et plus ne sont que 9 % à y mettre fin avant terme, alors que les diplômés de niveau V (CAP-BEP) sont 53 % à le faire.

Les jeunes invoquent comme causes de rupture : les problèmes relationnels avec l’employeur (37 %) et une erreur d’orientation (24 %) ; les entreprises : l’erreur d’orientation (45 %) et les problèmes personnels de l’apprenti (20 %).

« L’obligation faite aux apprentis d’être rapidement “opérationnels”, contrainte propre à certains secteurs comme le commerce et la restauration, pourrait être une source d’explication », analyse l’ACFCI.