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Enquête

Un effort au service de la profession

Enquête | publié le : 18.01.2011 | CÉLINE LACOURCELLE

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Un effort au service de la profession

Crédit photo CÉLINE LACOURCELLE

Si l’assureur considère l’apprentissage comme une contribution naturelle et responsable au secteur, il l’utilise aussi pour sécuriser ses recrutements dans les métiers en tension.

L’apprentissage chez Allianz, c’est une manière de contribuer à la professionnalisation du secteur de l’assurance. Même si, le DRH Yves Laqueille en convient, « ce n’est pas sans une certaine arrière-pensée de recrutement ». En effet, sur les quelque 150 alternants accueillis chaque année depuis deux ou trois ans, un petit tiers se voit proposer un contrat de travail, principalement parmi les profils bac + 4/5.

Ce qui n’est pas négligeable, lorsque l’on sait qu’en 2010 l’assureur a conclu au total 120 CDI (hors réseaux commerciaux). Ces ex-apprentis rejoignent principalement les métiers d’experts, aujourd’hui en tension, tels « le juridique et plus précisément l’indemnisation dommages, le contrôle de gestion, la comptabilité ou le pilotage d’activités », énumère Cécile Fradin, responsable emploi et mobilité.

Les 270 alternants présents en 2010 chez Allianz représentent un peu plus de 2 % de ses effectifs, mais atteignent toutefois le quota de 3 % dans la population administrative. « Nous sortons d’un PSE, nos effectifs sont à la baisse. Pour autant, nous considérons l’apprentissage comme la résultante d’un comportement responsable. Si nous ne faisons aucune promesse d’emploi futur aux alternants accueillis, nous les informons que ce passage dans nos services doit être appréhendé comme un tremplin pour intégrer ensuite le secteur de l’assurance », confie Yves Laqueille, ajoutant que les assureurs n’ont pas toujours communiqué sur leurs métiers.

Pyramide des âges à corriger

L’apprentissage se révèle un bon média, surtout à l’heure d’une nécessaire mixité générationnelle. « La pyramide des âges des grandes compagnies d’assurance, avec un âge moyen de 47 ans, mérite aujourd’hui d’être corrigée », signale-t-il. Dès lors, les équipes d’Allianz font les choses dans les règles. Les jeunes en alternance sont ainsi encadrés par des tuteurs, repérés par leur direction pour leurs qualités de pédagogue. Ces derniers, après avoir reçu une formation de quelques jours centrée sur l’accompagnement et l’évaluation, disposent pour réaliser leur mission d’une charge de travail allégée, adaptée au cas par cas.

Ateliers et conseils

Les jeunes, enfin, bénéficient, à l’issue de leur passage dans le groupe, d’ateliers d’une demi-journée pour les aider à rebondir. Au programme : techniques de recherche d’emploi, rédaction de CV, travail sur l’entretien… « Si besoin, ils peuvent reprendre contact avec les ressources humaines pour des conseils supplémentaires », précise Cécile Fradin, qui souhaiterait perfectionner le suivi sur le moyen terme de ces jeunes une fois qu’ils ont quitté l’entreprise, afin de mettre en place un vivier d’alternants disponible lors de besoins ponctuels de recrutement.

ALLIANZ FRANCE

•  Activité : assurances.

• Effectif : 12 400 salariés.

• Chiffre d’affaires 2009 : 10,7 milliards d’euros.

Auteur

  • CÉLINE LACOURCELLE