Le gouvernement, qui a fait de l’emploi des jeunes une priorité, commence par ouvrir le dossier de l’alternance. La ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle vient ainsi d’annoncer ses pistes de réforme : une augmentation du quota d’alternants passant de 3 % à 4 % dans les entreprises de plus de 250 salariés, et une surtaxe modulée tenant compte des efforts fournis par l’entreprise. Les plus petites seraient incitées par des exonérations de charges sociales. Autre mesure proposée : baisser la durée d’expérience requise pour devenir maître d’apprentissage, afin d’élargir le vivier de tuteurs…

L’alternance, cette porte d’entrée dans le monde du travail pour les jeunes, a déjà fait la démonstration de ses bénéfices en termes d’insertion durable : d’une part les qualifications acquises durant l’apprentissage sont adaptées aux besoins des entreprises et, d’autre part, au cours de cette période, alternant et employeur prennent le temps de s’apprivoiser.

Les entreprises qui utilisent depuis longtemps l’alternance en tirent d’ailleurs un bilan très positif. On peut donc se demander pourquoi les autres ne la pratiquent pas. Quels sont les freins ? Parfois des a priori sur les jeunes : ils accepteraient mal les contraintes, ne connaissent pas les codes… Mais aussi, raisons non négligeables, des obstacles financiers et une méconnaissance du dispositif. Il reste à espérer que le volontarisme gouvernemental pourra influencer les entreprises.