Faciliter l’insertion professionnelle des primo-arrivants, tel est l’objectif de la convention signée par le groupe Casino avec feu le ministère de l’Immigration, le 14 juin 2010. Dans les faits, elle se traduit par la mise en place d’un programme de stages conduisant à l’embauche pour une cinquantaine de primo-arrivants, des personnes qui viennent de s’installer légalement en France ou qui ont obtenu leur régularisation après une période de clandestinité.

Ainsi, d’ici à fin 2011, le pôle logistique de l’entreprise, où des besoins en recrutement ont été identifiés, devrait former cinq groupes d’une dizaine de personnes. Cette opération, limitée sur le territoire, va être menée sur les plates-formes d’Aix-en-Provence et de l’;Eurocentre de Toulouse.

L’action s’appuie sur le contrat d’accueil et d’intégration, que doit signer, depuis le 1^er janvier 2007, tout immigré arrivant légalement en France ou venant d’être régularisé. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), chargé de faire passer les épreuves de « connaissance de la vie en France » et de maîtrise de la langue, a également pour mission de favoriser l’insertion des primo-arrivants dans la vie professionnelle et économique. C’est dans ce cadre que s’inscrit la convention signée par le groupe Casino. Elle est articulée autour de deux axes : l’insertion professionnelle et la maîtrise du français à visée professionnelle.

Un partenariat unit autour de ce projet le groupe Casino, l’Ofii et Pôle emploi. « Nous avons tout d’abord présenté les métiers de la logistique aux agents de Pôle emploi et de l’Ofii », explique Mansour Zoberi, responsable diversité du groupe Casino. Les primo-arrivants inscrits à Pôle emploi réalisent un bilan de compétences et se voient présenter une série de métiers. « Nous intervenons à ce moment-là et détaillons les aspects positifs mais aussi les contraintes des métiers de la logistique », poursuit-il. Une séance de recrutement par simulation est organisée pour les volontaires.

Ce mois de janvier, une douzaine de stagiaires primo-arrivants débuteront un programme de douze semaines. Ils seront rémunérés en tant que stagiaires de la formation professionnelle, ou bien bénéficieront du RSA. Ce cursus comporte deux volets, pratique et théorique. « Nous avions déjà testé le module de français à visée professionnelle auprès de préparateurs de commandes intérimaires », détaille Mansour Zoberi.

A l’issue de cette formation, les stagiaires, formés essentiellement au métier de conducteur de ligne, se verront proposer une mission d’intérim longue durée ou un CDD (supérieur à six mois). « L’objectif est ensuite de leur proposer un poste en CDI », note-t-il. En 2011, une cinquantaine de stagiaires devraient suivre ce programme. Un premier bilan sera tiré à la fin de l’année pour décider si ce programme est reconduit et s’il est étendu, le cas échéant, à l’ensemble de l’Hexagone.