logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Mises à pied chez Renault

L’actualité | publié le : 11.01.2011 | C. L.

Renault a mis à pied trois cadres supérieurs soupçonnés de divulgation d’information. A l’origine de cette décision, une alerte éthique interne.

Le 5 janvier dernier, Renault a annoncé la mise à pied conservatoire de trois cadres, dont un membre du comité de direction. Une décision consécutive à la divulgation présumée d’informations confidentielles concernant le programme véhicule électrique du groupe.

L’affaire remonte à fin août 2010, lorsqu’une alerte éthique a été portée à la connaissance du comité de déontologie. En place depuis 2007, il est composé des représentants de différentes directions (RH, juridique, audit, sécurité) et chargé de faire respecter le code de déontologie adopté par le constructeur. Il revient aux salariés qui le souhaitent de lui signaler, à visage découvert, toute irrégularité uniquement dans les domaines financier, comptable, bancaire et de lutte contre la corruption, comme le prescrit la Cnil.

Investigations en cours

Selon Gérard Blondel, délégué syndical central CFE-CGC, « ce dispositif est consommé avec beaucoup de mesure ». Deux fois par an, le président du comité présente ses travaux en conseil d’administration. Les administrateurs salariés qui y siègent se seraient ainsi fait l’écho de débordements.

« Si l’instance peut décider de conduire des investigations, ce qu’elle a fait dans le cas présent, elle n’a aucun pouvoir de sanction », rapporte la porte-parole de Renault, qui préfère pour l’heure communiquer avec parcimonie dans l’attente de la fin de la procédure et d’éventuelles sanctions. « Ce qui devrait intervenir cette semaine avec l’entretien préalable de licenciement », évoque le syndicaliste. Une chose est sûre : les faits ont été jugés assez graves pour décider de la suspension du contrat de travail des cadres incriminés, même si, le 7 janvier, Renault n’avait pas déposé plainte.

Auteur

  • C. L.