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Enquête

Outil de circonstance : le bulletin social individualisé

Enquête | publié le : 21.12.2010 | A. D.

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Outil de circonstance : le bulletin social individualisé

Crédit photo A. D.

Parce qu’il favorise la transparence de l’information et met en valeur le package de rémunération, le bulletin social individualisé (BSI) a tout d’un outil de gestion de crise.

Le bulletin social individualisé (BSI), support de communication récapitulant l’ensemble du package de rémunération, a le vent en poupe. Selon une enquête AdesIDéES, rendue publique le 14 décembre, un tiers des entreprises délivrent désormais un BSI à leurs salariés. Elles sont 75 % dans les secteurs de l’énergie et des télécoms et 10 % dans l’informatique. En outre, 32 % d’entre elles ont introduit cette pratique pour la première fois cette année.

Une tendance que confirme Cyrille Pelegrin, directeur général de l’agence de communication sociale Add’if, qui a vu le nombre des demandes de BSI bondir de 30 % entre 2009 et 2010. « En période de crise économique et d’austérité, les salariés ont besoin de transparence, affirme-t-il. Le BSI est l’outil pédagogique par excellence, qui permet d’apaiser les tensions sur la rémunération. »

Valoriser la rémunération globale

Selon une étude Cegos publiée le 7 décembre, 86 % des cadres souhaitaient, en 2009, que l’entreprise « agisse en priorité pour assurer la transparence des rémunérations ». Ce qui, à l’époque, n’était jugé prioritaire que par 38 % des DRH interrogés. Un an plus tard, les trois quarts d’entre eux souhaitent « faire émerger une prise de conscience de la part des cadres de l’ensemble des efforts faits par l’entreprise en matière de rémunération globale », 62 % plébiscitent la valorisation du BSI et 50 % soulignent la nécessité d’une information précise sur les règles de gestion des rémunérations.

« La demande de formations sur le package de rémunération à destination des managers ou des RH explose », confirme Pierre le Gunéhec, du cabinet Aon Hewitt. Les entreprises ont en effet compris l’intérêt qu’elles avaient à valoriser l’existant, souvent mal appréhendé des salariés comme des managers, a fortiori en période de vaches maigres. Selon l’enquête AdesIDéES, seulement 32 % des généralistes RH et 39 % des décideurs en rémunération estiment que les salariés sont conscients de l’ensemble des avantages dont ils bénéficient dans leur organisation.

Les 2 200 salariés de Swisslife ont reçu, en juin dernier, leur premier BSI. « Nous nous sommes rendu compte que la plupart des salariés comme des partenaires sociaux avaient une vision principalement centrée sur leur rémunération de base, explique Nadia Mareschi, spécialiste RH du groupe. Ces dernières années, nous avons progressivement mis en place un PEG, un Perco, une passerelle CET-Perco, et nous sommes entrain d’adapter nos systèmes de rémunération variable. Il était ainsi opportun de remettre en perspective l’offre sociale de l’entreprise afin de fidéliser et de motiver nos collaborateurs. »

Auteur

  • A. D.