Les entretiens annuels d’évaluation ne seraient pas aussi formels, inutiles, voire néfastes – car exerçant une pression sur le salarié – qu’on le pense. Dans une étude diffusée la semaine dernière, l’IAE de Lyon a comparé la perception que des évaluateurs et des évalués ont de ce moment qui réunit, en général une fois par an pendant 1 h 30 à 2 h, un collaborateur et son responsable, ce dernier évaluant en moyenne 11 personnes.

D’un côté comme de l’autre, on s’accorde à dire que l’entretien est un moment constructif (9 fois sur 10). Le formulaire d’entretien est également apprécié comme facilitant les échanges par plus de 7 répondants sur 10.

Le point noir est l’articulation avec la rémunération, qui n’est abordée que dans 3 cas sur 10.

Mais des divergences apparaissent rapidement. Les évaluateurs estiment 9 fois sur 10 qu’ils ont proposé des objectifs annuels précis à leur collaborateur (3 évalués sur 10 le pensent); qu’ils ont factualisé l’entretien (6 sur 10 du côté des évalués); qu’ils ont mieux apprécié les compétences à développer chez le collaborateur (6 sur 10 sont d’accord); et qu’ils lui ont adressé des signes de reconnaissance (8 évalués sur 10 le pensent). Par ailleurs, 97 % des managers déclarent avoir envisagé des formations, quand seuls 71 % des évalués relèvent ce fait.