Les prévisions de dépenses en formation professionnelle sont plutôt à la hausse dans les TPE, même si une partie d’entre elles continuent de la considérer comme une charge, constate une étude Agefos-PME.
L’enquête Perspectives 2011-1er semestre*, présentée le 8 décembre par l’Agefos-PME, fait état de quelques bonnes nouvelles après deux années de crise. Une amélioration de l’activité est en effet constatée fin 2010 (par 30 % des entreprises contre 20 % en 2009) et les perspectives formation pour 2011 reprennent des couleurs : un peu plus de budgets sont envisagés à la hausse (14 % contre 11 %) et davantage sont prévus stables (68 % contre 61 %): la tendance à la baisse semble donc enrayée. Ainsi, la formation est perçue comme un investissement pour l’avenir (42 %) et un levier de développement de l’entreprise (35 %).
Autres points positifs : 51 % des TPE-PME estiment que la formation est un outil pour accompagner la sortie de crise ; 68 % de celles qui ont utilisé le contrat ou la période de professionnalisation et 66 % de celles qui ont consommé du DIF en sont satisfaites.
Reste que l’embellie a ses limites. Un gros tiers des entreprises interrogées estiment toujours que la formation est une obligation réglementaire, voire une charge, et que son retour sur investissement est difficile à mesurer.
Le taux de connaissance des politiques emploi-formation des branches par les entreprises est faible et disparate : 16 % pour les PME de la construction, 29 % dans l’industrie, 32 % dans le commerce. Seule la branche services frôle la majorité (49 %).
Autre bémol : moins d’un quart des TPE (23 %) ont « entendu parler de la réforme en cours », alors que son existence est connue par la grande majorité (89 %) des entreprises de 200 à 249 salariés. Dans le prolongement de cette question : celle sur les acteurs privilégiés du conseil en formation. Les experts-comptables pèsent (31 %) auprès des TPE, mais ils disparaissent au fur et à mesure que la taille des entreprises grandit (3 % des 200-249). En revanche, la place de l’Opca évolue de manière inverse : 21 % des TPE les citent, contre 63 % des 200-249. Notons que la place des organismes de formation dans ce rôle de conseil n’est pas négligeable : ils sont cités en moyenne par 25 % des entreprises.
* Enquête Perspectives 2011-1er semestre, 19e édition, menée depuis 1992 ; 500 dirigeants et RRH interrogés par téléphone, entre le 26 octobre et le 5 novembre 2010 ; 80 % de l’échantillon est constitué d’entreprises de moins de 10 salariés, 10 % ont entre 10 et 19 salariés.
