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La Dares rend publics les indicateurs de risques psychosociaux disponibles

L’actualité | publié le : 07.12.2010 | VIRGINIE LEBLANC

Le ministère du Travail vient de formaliser un premier état des lieux des risques psychosociaux en France, classés en six catégories.

Alors que Xavier Bertrand retrouve la rue de Grenelle, la Dares publie une étude qui présente l’état actuel de la connaissance sur les facteurs de risques psychosociaux. Une initiative qui fait suite à la mise en place de groupes de travail par le même Xavier Bertrand en mars 2008, dans la foulée du rapport Nasse-Légeron. Ses auteurs préconisaient notamment la création d’un indicateur national d’observation des risques. Un collège d’expertise avait formulé ses propositions en octobre 2009 et continue à travailler à l’élaboration d’un rapport final pour le premier trimestre 2011.

Reconnaissance du travail à sa juste valeur

Parmi une quarantaine d’indicateurs provisoires, qui font l’objet de la note de la Dares, les experts ont retenu six catégories de risques psycho-sociaux : les exigences du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie et les marges de manœuvre, les rapports sociaux et relations de travail, les conflits de valeur et l’insécurité socio-économique.

Il ressort des différentes sources statistiques utilisées que 23 % des actifs estiment qu’on leur demande toujours ou souvent une quantité de travail excessive et qu’un actif sur trois estime que son travail n’est que parfois ou jamais reconnu à sa juste valeur (enquête SIP 2007).

Les professions les plus qualifiées sont confrontées à des exigences psychosociales au travail relativement élevées, ainsi qu’à des conflits de valeur plus fréquents, mais elles sont moins exposées au manque de marges de manœuvre, de soutien social ou de sécurité économique que les professions peu qualifiées.

Manque de liberté d’organisation

Le cumul de contraintes de rythme de travail, qui reflète la pression de l’organisation du travail, concerne plutôt les professions ouvrières. Ainsi, 29 % des ouvriers actifs estiment avoir souvent ou toujours très peu de liberté pour décider comment faire leur travail et 46 % déclarent ne pas pouvoir interrompre momentanément leur activité quand ils le souhaitent.

Face à ces risques, il existe aussi une différenciation selon le sexe et l’âge : les femmes sont plus exposées que les hommes au manque de marges de manœuvre, de soutien social et de reconnaissance au travail, et plus les salariés avancent en âge, plus ils évoquent un manque de soutien social au travail. S’agissant de la poursuite d’activité à un âge avancé, 37 % des actifs ne se sentent pas capables de faire le même travail qu’actuellement jusqu’à 60 ans (enquête conditions de travail 2005).

Auteur

  • VIRGINIE LEBLANC