La révolution de la représentativité syndicale sous l’effet de la loi du 20 août 2008 progresse lentement, mais elle connaît parfois des coups d’accélérateur. C’était le cas le 30 novembre, date des élections professionnelles à la RATP, qui suivaient de quelques jours celles des 144 entreprises des industries électriques et gazières (IEG), le 25 novembre.

Au total, 175 000 salariés étaient appelés à élire leurs représentants, mais l’enjeu était l’audience respective des syndicats. Dans quatre entreprises (EDF, ERDF-GRDF, RATP), qui emploient à elles seules 150 000 salariés, les résultats provisoires font apparaître trois faits majeurs : la CGT arrive en tête, mais elle recule fortement, tandis que la CFTC, qui réalise un score inférieur à 10 %, perd à chaque fois sa représentativité.

A EDF, les chiffres diffusés par la CGT permettent de constater, outre une baisse de la CGT (- 4,8 points), une progression importante de la CFE-CGC (+ 3,91), de même que chez ERDF-GRDF (respectivement - 2,24 et + 3,95 points). A la RATP, les résultats officiels font apparaître que la CGT recule d’environ 2,5 points tandis que SUD progresse très fortement d’environ 7 points*.