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Éditorial

Salariés pauvres, l’insupportable paradoxe

Éditorial | publié le : 07.12.2010 | GINA DE ROSA

Pas de miracle pour Noël, la crise va continuer malgré quelques petits signes de redressement. Selon l’Insee, 100 000 emplois ont été créés sur un an. On ne peut que s’en réjouir ; mais à y regarder de plus près, cette progression concerne essentiellement le travail temporaire. Les entreprises préfèrent recourir à l’intérim en phase de reprise lente, plutôt que de créer des postes permanents. Car, après tout, l’assurance chômage est là notamment pour jouer le rôle d’amortisseur social entre deux CDD ou missions d’intérim, peuvent penser les moins vertueux des employeurs. A ce sujet, un article de la revue Futuribles a récemment suscité quelques émois : il postule que l’assurance chômage permet aux entreprises de développer des formes d’activité réduite, et préconise une dégressivité des taux de cotisation en fonction de l’ancienneté des contrats.

Pas de miracle non plus pour les smicards, un groupe d’experts vient de conclure que, pour préserver l’emploi des moins qualifiés, il fallait se garder de donner un coup de pouce au salaire minimum. Ces éminents économistes estiment qu’avec la croissance rapide des aides publiques ces dernières années, le revenu disponible des smicards a augmenté.

Alors que le nombre de travailleurs pauvres ne cesse de croître en France, il est sans doute temps pour les entreprises de revisiter leur démarche de responsabilité sociale.

Auteur

  • GINA DE ROSA