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Les pratiques

Le groupe Aoste se dote d’un SIRH unique

Les pratiques | publié le : 23.11.2010 | HÉLÈNE TRUFFAUT

Le spécialiste français de la charcuterie s’est lancé, avec Cegid et IBM, dans une refonte de son SIRH pour gagner en réactivité, optimiser son reporting et affiner ses décisions.

« Le besoin d’un nouveau SIRH ne date pas d’hier », concède Pascale Lemaître, DRH du groupe Aoste. Issu du rachat, en 2006, du portefeuille européen des marques de charcuterie du groupe Sara Lee (Aoste, Cochonou, Calixte, Justin Bridou) par l’américain Smithfield*, déjà propriétaire de Jean Caby, le nouvel ensemble s’était jusqu’ici accommodé de deux SIRH distincts. Ce qui ne facilitait guère le traitement des données d’un groupe de 3 000 salariés répartis sur 13 implantations en France et qui a, depuis, accru son envergure européenne (fusion en 2008 du groupe Smithfield et de l’espagnol Campofrio).

Besoins d’évolution

« Au-delà des strictes exigences de reporting, nous avions besoin d’un SIRH commun pour accompagner l’évolution de notre organisation interne », avance la DRH. En février 2009, le groupe recourt aux services de conseil d’IBM. « Nous avons ainsi réalisé un diagnostic précis des SIRH avec nos utilisateurs et clients internes. Et listé les besoins d’évolution. »

L’entreprise souhaite notamment pouvoir traiter en temps réel les changements de situation des salariés. La nouvelle solution devra s’interfacer avec toutes les applications connexes afin d’éviter les doubles saisies, et être suffisamment souple pour s’adapter à la croissance du groupe. Elle devra enfin inclure un outil de reporting standardisé et fiable. A l’été 2009, Aoste se décide pour la solution Yourcegid Ressources Humaines, en mode SaaS (application hébergée). Le groupe, d’ores et déjà équipé d’applications dédiées à la gestion du temps, à la formation et à la GPEC, en retient les modules paie et administration du personnel, reporting et business intelligence, dotations au personnel (pour le matériel, les véhicules de fonction, etc.) et masse salariale.

La mise en œuvre se concrétise par un contrat d’intégration et un contrat d’assistance à maîtrise d’ouvrage, tous deux signés avec IBM, partenaire de l’éditeur Cegid pour la prestation d’intégration. Le projet est soutenu par la DRH et la DSI et piloté par un chef de projet SIRH, assisté d’utilisateurs référents sur les deux anciens systèmes afin de favoriser la transition et de faciliter certains arbitrages. Cegid et IBM sont associés au groupe projet.

Remise à plat des règles

L’implémentation de la solution ne va réellement débuter qu’en avril dernier, après une remise à plat de toutes les règles de paie. La mise en production des principales applications est programmée pour mars 2011. Fonctionnalité non prévue dans le cahier des charges, un portail (Cegid Webplace) sera déployé auprès des services ayant besoin d’accéder directement à certaines données (comme par exemple les infirmières pour la gestion des visites médicales).

« Nous avons défini différentes actions d’accompagnement et un planning associé pour chacun des publics concernés par le nouveau SIRH », assure le chef de projet Vincent Rocher. Cela va de la simple communication à une présentation de la solution avec ateliers pour revoir, le cas échéant, le paramétrage de l’outil ou la distribution des tâches. « L’objectif n’est pas de reprendre tous les processus à l’identique mais de nous assurer que chaque action est bien effectuée par l’intervenant le plus pertinent dans le logiciel RH le plus approprié », explique-t-il.

Gain de réactivité

Pour Pascale Lemaître, la nouvelle solution permettra surtout à l’entreprise de gagner en réactivité : « Avec le module de pilotage de la masse salariale, nous pourrons imaginer différentes solutions et en mesurer tous les impacts. Cela nous rendra, sans doute, plus créatifs. »

* En partenariat avec le fonds d’investissement Oaktree Capital Management.

Auteur

  • HÉLÈNE TRUFFAUT