Le 18 octobre, la totalité des 2 200 salariés franciliens des fonctions supports de Bouygues Telecom prenaient place dans leur nouvel espace de travail : un bâtiment HQE de 42 000 m² à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Six mois plus tôt, leurs collègues des équipes réseau et informatique avaient déménagé de Vélizy à la ville voisine, Meudon-la-Forêt. « Bouygues Telecom comptait jusqu’alors 11 sites, nés au fur et à mesure de sa croissance. Il y a sept ans, nous avons décidé de rationaliser notre implantation avec le parti pris de choisir deux nouvelles adresses à proximité des anciennes pour changer le moins possible les habitudes de déplacement des salariés », explique Philippe Cuenot, le DRH.

La configuration des espaces de travail en bureaux paysagers, habituelle chez l’opérateur, n’a pas non plus perturbé le personnel. Pour autant, comme l’annonce le DRH, le but était de créer « le bureau du futur ». Un groupe projet d’une dizaine de personnes est ainsi parti un peu partout dans le monde dénicher les bonnes pratiques. A son retour, une idée sort du lot : proposer de nombreux espaces communs conviviaux.

Sur les 24 étages de la tour d’Issy, 2 sont composés d’un auditorium et de salles dédiées aux rendez-vous avec des interlocuteurs extérieurs ; le 13^e étage est, lui, réservé aux salles de réunions entre collaborateurs. S’y ajoutent des espaces de vie : 7 grandes cafétérias, 16 points café, 2 restaurants et un “village” réunissant une conciergerie, un coiffeur, un salon d’esthétique, un point garage pour véhicules personnels, une pièce pour prendre livraison des commandes de fruits et légumes, complétés bientôt par une salle de sport.

Mais si le but est de faciliter les échanges, les lieux doivent aussi permettre à chacun de s’isoler et de ne pas avoir à subir les désagréments des conversations. Sur les open spaces, une dizaine de pièces fermées, les « box », ont été installées pour une à quatre personnes. Autre précaution : tous les équipements sonores (imprimantes, photocopieurs, scanners) sont à l’écart des espaces de travail. Et partout, même dans les restaurants, des moquettes et faux-plafonds acoustiques ont été choisis pour absorber le bruit.

Toute cette surface consacrée au collectif a été gagnée sur l’espace des bureaux, dont les rangements ont été divisés par deux.? Les mobiliers sont plus étroits, comme l’a noté Françoise Carré, déléguée syndicale centrale CFDT : « Pour autant, les aménagements sont bien pensés. Même les bureaux partagés prévus pour une trentaine de commerciaux semblent être acceptés. » « Le ratio de 15 m² par salarié a été conservé », précise Philippe Cuenot.

Avant le déménagement, des “cleaning days”, organisés pour se débarrasser du superflu, ont également permis de sensibiliser le personnel au format et aux archives numériques. De plus, « après une visite guidée du chantier, les salariés ont été mis à contribution pour choisir certains éléments de confort et de décoration, comme les chaises, les tabourets, la couleur de certains meubles… », énumère le DRH.

Chacun des éléments mis au vote sur l’intranet a réuni un taux de participation dépassant les 90 %. Quant à la tour, elle a été baptisée du nom de la déesse de la Seine, Sequana, après un concours interne ayant mobilisé 1 200 salariés.