Jérôme Ballarin, éditions Nouveaux Débats Publics, 254 pages, 18 euros.
Le slogan sarkozyste “Travailler plus pour gagner plus” aura marqué l’époque. Jérôme Ballarin propose quant à lui d’y substituer un “travailler mieux” de meilleur augure. Mais ce n’est pas seulement la méthode qui change, c’est aussi l’objectif : pour “vivre plus”. Telle est la réflexion de l’auteur, président de l’Observatoire de la parentalité en entreprise : dans une époque qui se veut civilisée, il y a urgence à permettre aux salariés de mieux concilier impératifs professionnels et familiaux.
Dès lors, il est important d’entrer dans une logique de conciliation entre ces intérêts divergents. Si les périodes de difficultés économiques ne sont guère favorables aux salariés, certains employeurs commencent pourtant à les aider de façon concrète en proposant le télétravail, l’accès au temps partiel ou à des services du type crèches d’entreprise ou conciergerie. Ces politiques d’entreprise sont-elles réalistes ? La question économique est balayée par la constatation qu’elles sont utiles, non seulement pour les salariés dont elles facilitent la vie quotidienne, mais également pour les entreprises qui disposent de collaborateurs plus motivés et certainement plus disponibles. A tel point que l’auteur, après une remise en perspective de ces enjeux – évolution des attentes des salariés, initiatives d’entreprises ou institutionnelles comme la Charte de la parentalité – appelle à un “big bang culturel” du côté des directions qui, face au désengagement de leurs collaborateurs, devront apprendre à « préserver l’écosystème d’un individu pour qu’il soit performant sur la durée ».
Jérôme Ballarin est président de l’Observatoire de la parentalité en entreprise et conseil en RH.
