Des immigrés, mais aussi des descendants d’immigrés, plus souvent au chômage que l’ensemble de la population : c’est ce que montre l’enquête “Trajectoires et origines”, dont les premiers résultats ont été rendus publics le 19 octobre. Cette étude a été réalisée conjointement par l’Ined et l’Insee auprès de 8 500 immigrés et, pour la première fois, de 8 200 descendants d’immigrés (de 18 à 50 ans).

Il ressort que 11 % des hommes et 16 % des femmes immigrés actifs âgés de 18 à 50 ans sont chômeurs, contre 9 % des actifs et 11 % des actives de la population majoritaire. Les immigrés d’origine extra-européenne sont particulièrement touchés. Surprise de l’enquête : les hommes descendants d’immigrés sont plus frappés par le chômage que les immigrés. Pour quatre origines (Turquie, Afrique subsaharienne, Maroc-Tunisie et Algérie), plus de 20 % des descendants actifs de 18 à 50 ans sont ainsi chômeurs.

Cette enquête met en outre en évidence les discriminations vécues dans l’accès à l’emploi : les immigrés et les descendants de parents immigrés du Maghreb et d’Afrique subsaharienne déclarent deux à trois fois plus souvent avoir subi un refus injuste d’emploi que les personnes de la population majoritaire.