Richard Soparnot, Vuibert, 285 pages, 27 euros.
Le changement organisationnel assure aujourd’hui la performance économique des entreprises. Les injonctions au changement émanent toujours des directions générales, tandis que les salariés sont presque toujours suspects de résister au mouvement, alors qu’ils devraient s’y engouffrer avec enthousiasme pour assurer leur avenir en même temps que la pérennité de leur organisation. Le problème est que, bien que tout le monde répète haut et fort que le changement est incontournable, peu sont à même d’expliquer vraiment en quoi il consiste ni pourquoi il faut toujours modifier ses habitudes de travail. Qui plus est, quand on s’avise de chiffrer les changements réussis, de l’aveu même des directions d’entreprise, le taux d’échec est impressionnant : selon une étude de Capgemini Consulting datée de 2009, il s’élève à 70 %.
Sous la houlette de Richard Soparnot, professeur de management stratégique au groupe Escem (Ecole supérieure de commerce et de management Tours-Poitiers), une équipe d’enseignants en gestion et en management a entrepris de cadrer la problématique du changement.Primo, en expliquant en quoi il consiste et quelles en sont les différentes formes ; secundo, en déclinant les aspects humains et managériaux qu’il comporte ; enfin, en analysant un certain nombre de cas concrets pour tenter d’en tirer un enseignement. Un ensemble d’analyses d’une grande rigueur, ce qui est rarement le cas d’ordinaire avec ce thème un peu rebattu.
