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Des recrutements accélérés pour accompagner la croissance verte

Enquête | publié le : 12.10.2010 | CÉLINE LACOURCELLE

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Des recrutements accélérés pour accompagner la croissance verte

Crédit photo CÉLINE LACOURCELLE

En parallèle de son positionnement sur les nouvelles technologies de l’énergie, le centre de recherche a ajusté ses procédures de recrutement et ses cibles.

Le 10 mars dernier, le CEA est devenu le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Un changement de nom pour officialiser un positionnement s’affirmant depuis une dizaine d’années sur les énergies dites décarbonées, c’est-à-dire non productrices de gaz à effet de serre. Si, dans l’intervalle, besoins et ressources ont grossi côte à côte et pas à pas, le rythme s’est accéléré ces derniers mois. Pour y faire face : une task force RH, opérationnelle dès janvier et composée de six spécialistes. Au programme : 150 recrutements à réaliser en 2010, à ajouter aux 150 effectués l’année dernière, et autant pour l’année prochaine. Tous sont appelés à rejoindre la direction de la recherche technologique (DRT) et son institut nouvelles technologies de l’énergie, créé en 2005, dont la vocation est d’accueillir dans ses laboratoires 1 200 chercheurs, contre les 900 actuels.

Leur mission ? Plancher sur l’énergie solaire et les nouveaux modes de stockage comme les batteries, les biocarburants ou les piles à combustible, et innover pour le bâtiment et les transports, secteurs particulièrement consommateurs d’énergies fossiles. « Nous parlons de stratégie de croissance et non d’un repositionnement, d’où le parti-pris de miser sur des ressources nouvelles et non exclusivement sur de la mobilité interne », indique Guillaume Ravel, nommé il y a dix-huit mois comme responsable ressources humaines du Pôle DRT.

Transfert technologique

Pour identifier les profils recherchés, les RH ont ciblé domaines de compétences, secteurs d’activité et produits. « Nous avons par exemple approché des ingénieurs travaillant sur des véhicules, afin qu’ils rejoignent nos équipes dédiées aux travaux sur la batterie électrique ; des thermiciens ou des spécialistes des matériaux pour enrichir nos connaissances sur la consommation énergétique de l’habitat… A nous, ensuite, de les initier à notre technologie », explique-t-il. Avec, toutefois, le prérequis d’un niveau minimum bac + 5 et d’un CV mixant expérience industrielle et de recherche. « Notre but demeure le transfert technologique. Nos inventions doivent être manufacturables, d’où cette exigence de background industriel », ajoute le RRH. Ceux qui viennent de finir une thèse sur l’une des thématiques du CEA et qui ont approché le terrain dans le cadre de leurs recherches, sont autant de candidats intéressants également.

Réseaux de managers et doctorants

Nouveaux profils mais vieille recette : pour approcher les candidats potentiels, les RH se sont appuyées sur les réseaux de managers et sur le vivier constitué par les doctorants, embauchés en CDD ; 20 % des besoins ont également été pourvus en interne grâce à des personnels, experts notamment dans la science des matériaux ou en électrochimie. « Hors nucléaire, les projets du CEA mobilisent nos équipes en moyenne sur trois ans. Ce laps de temps assez court nous permet de réorienter les expertises de ceux qui le souhaitent. Durant sa carrière, un ingénieur peut ainsi changer jusqu’à trois fois de thème de recherche », décrit Guillaume Ravel.

Toutefois, devant le nombre de postes à pourvoir, le centre a dû sortir un arsenal plus lourd et lancer, en janvier dernier, une vaste campagne de recrutement avec la publication d’annonces “pleine page” dans la presse. Résultat : 3 000 CV reçus, dont 500 dans la cible. Aujourd’hui, 90 % des besoins sont couverts, dont 30 % par des cadres ayant plus de trois ans d’expérience.

CEA

• Activité : centre de recherches.

• Effectif : 15 700 salariés.

• Budget : 4 milliards d’euros.

Auteur

  • CÉLINE LACOURCELLE