En vingt ans, près de 2 millions d’emplois industriels ont été perdus en France, selon une étude de Bercy ; et depuis 2000, le rythme de la désindustrialisation s’est accéléré du fait notamment des délocalisations. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, les nouvelles normes et contraintes issues du Grenelle de l’environnement suscitent autant d’espoir.

Les métiers verts sauveront-ils la planète emploi ? Certes, quelques nouveaux métiers vont apparaître, mais qui se substitueront en partie aux anciens. Il s’agira surtout de recycler des compétences existantes pour les mettre au service d’une industrie plus “propre”. Pour autant, il ne faut surtout pas négliger le potentiel de reconversion que cela peut représenter pour des salariés sur la touche du fait de la disparition de leur industrie. Mais, selon les experts, pour ne pas rater le coche, il faudra en amont réaliser une GPEC prospective de long terme.

Dans l’immédiat, ce sont surtout les prestataires de formation qui profitent de la croissance verte. Leurs offres pléthoriques ont su s’adapter aux besoins de nouvelles compétences. Mais aussi à un engouement certain du public pour tout ce qui touche à l’environnement et qui fait se précipiter, parfois sans discernement, les candidats à l’emploi et à la formation dès que le terme “vert” est utilisé.