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L’actualité

Ryanair mis en examen pour travail dissimulé

L’actualité | publié le : 05.10.2010 | A. D.

Alors que la compagnie irlandaise poursuivie par la justice menace de quitter l’aéroport de Marseille, Air France prévoit de s’y implanter pour mieux affronter la concurrence des compagnies à bas coûts.

Les menaces de Michael O’Leary n’auront pas ému les juges d’Aix-en-Provence. En mai dernier, le Pdg de Ryanair avait en effet indiqué qu’il fermerait sa base de Marseille en novembre si la justice française venait à le poursuivre. C’est désormais chose faite : le 27 septembre, les magistrats ont décidé de la mise en examen de la compagnie aérienne irlandaise pour « travail dissimulé, prêt illicite de main-d’œuvre, emploi illicite de personnel navigant, entrave au fonctionnement du comité d’entreprise, aux fonctions de délégué du personnel et à l’exercice du droit syndical ».

Droit social irlandais

A la suite d’une plainte du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et de l’Union des navigants de l’aviation civile (Unac), une information judiciaire avait déjà été ouverte en avril dernier. Il est reproché à la compagnie irlandaise d’employer ses 120 salariés de Marseille selon le droit social et fiscal irlandais. Vingt-quatre heures après la décision judiciaire, Michael O’Leary avait confirmé l’entière actualité de ses menaces de départ.

Les démêlés de la compagnie irlandaise avec la justice française feront-ils les affaires d’Air France ? La compagnie, qui subit en effet de plein fouet la concurrence des low-cost, doit proposer à son personnel, dans le courant du mois d’octobre, un projet de réorganisation d’une partie de son réseau autour de trois bases régionales : Marseille, Nice et Toulon.

Proches du modèle low-cost, les premières lignes du projet prévoient une utilisation plus intensive des avions et une augmentation du temps de vol des pilotes volontaires, qui se verraient reverser un quart des gains de productivité générés.

« Le projet vise à compresser les coûts, non pas à faire d’Air France une compagnie low-cost », a précisé le 27 septembre Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général de la compagnie.

Un pilote moyen courrier d’Air France vole 550 heures en moyenne par an, contre 700 à 800 heures chez Ryanair. De manière générale, le coût des équipages est inférieur de 70 % chez un low-cost par rapport à une compagnie traditionnelle.

Auteur

  • A. D.