E & C : La première édition du festival Lumières sur le travail présentera, du 11 au 15 octobre, 17 films de fiction sur le travail au sein de l’université de Nanterre. Pourquoi cette initiative ?
S. P.-P. : La question du travail est traitée par de nombreuses disciplines universitaires qui restent cloisonnées. L’idée a été de se servir du support du film, accessible au plus grand nombre, pour croiser nos regards d’économistes, de sociologues, d’ergonomes, etc., sur le travail. Chaque film diffusé en soirée est en effet suivi d’un débat associant universitaires, réalisateur et public. Par ailleurs, le choix de la fiction remet le travail à sa place : les personnages ont, comme nous, une vie dans le travail et hors travail.
E & C : Comment avez-vous sélectionné les films ?
S. P.-P. : Le programme a d’abord été structuré par grandes thématiques puis nous avons choisi des films s’y rapportant. Le court-métrage Les Miettes, de Pierre Pinaud, illustre ainsi le thème de la mondialisation. Le travail précaire ou au noir ont pour support des films comme It’s a free world de Ken Loach ou 8 fois debout, de Xabi Molia. Pour traiter des ressources humaines, des méthodes de management et de recrutement, nous avons choisi Fair Play, de Lionel Bailliu ; La Méthode, de Marcelo Pineyro ; Riens du tout, de Cédric Klapisch, par ailleurs parrain du festival.
E & C : Les étudiants du master 2 psychologie du travail et ergonomie se sont investis dans la conception et l’organisation du festival. Pourquoi ?
S. P.-P. : Le master prévoit un module de conduite de projet. Nous essayons de trouver un projet en lien avec le contenu de leur formation. L’organisation de cet événement les a passionnés et les invite aussi à poursuivre leur questionnement sur le travail.
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