Le CE européen et la direction du groupe PPR ont annoncé le 6 septembre l’adoption, en juillet dernier après huit mois de discussions, d’une “charte d’engagements sur la qualité de vie professionnelle et la prévention du stress au travail”. Une initiative originale : PPR est l’un des premiers groupes français à disposer d’un tel document.

« Nous voulions ce cadre commun, notamment pour que tous les pays où il n’existe pas de CE ou de représentants des partenaires sociaux puissent agir sur la prévention de ces risques », explique Sylvie Boyer, secrétaire CFE-CGC du CE européen. « C’est un moyen d’avoir une continuité d’action sur ces sujets dans l’ensemble des enseignes du groupe qui devront la transposer dans leurs accords ou plans d’actions, et l’adapter à leurs organisations et modes de fonctionnement interne », indique Roger Bricout, directeur du développement social de PPR. D’autant que, « ces deux dernières années, dans un contexte de crise économique, les efforts demandés à tous les salariés ont pu être pour certains facteurs de stress ».

La charte adopte tout d’abord une définition commune du stress : celle de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, précisant qu’« un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre les contraintes organisationnelles, psychologiques, physiques auxquelles un travailleur peut être exposé dans le cadre de ses activités et les moyens dont il dispose pour y faire face ».

La charte identifie trois principes à décliner : l’identification et l’évaluation des facteurs de stress ; les mesures préventives (outils et procédures de vigilance et d’alerte, actions de sensibilisation et de formation des salariés et des managers, promotion d’un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle) ; l’information et l’écoute des salariés. Sur ce dernier point, le groupe peut s’appuyer sur une étude d’opinion qu’il mène depuis 2001. « Lors de notre dernière enquête, à l’automne 2009, nous avons mesuré l’inquiétude des salariés et cela a nourri nos échanges avec les élus du CE européen », affirme Roger Bricout.

Dans les semaines à venir, la charte va être communiquée à l’ensemble des salariés et les engagements pris feront l’objet d’un suivi annuel par les partenaires sociaux.