Après l’occupation du siège par des syndicats qui dénoncent la réduction des comités d’établissement et l’affaiblissement des IRP, les mandats des représentants ont été prorogés et des négociations ont repris.
Après une semaine très tendue, au cours de laquelle une cinquantaine de salariés ont occupé le siège de l’entreprise de travail temporaire, les négociations ont finalement repris le 9 septembre chez Manpower entre direction et organisations syndicales. En jeu, le rôle des IRP dans la nouvelle architecture opérationnelle décidée par la direction, ainsi que le protocole préélectoral en vue du scrutin prévu au printemps 2011.
Les organisations syndicales dénoncent notamment la réduction du nombre de comités d’établissement de 7 à 2. « Si on les supprime, les salariés seront moins bien défendus car ils seront isolés », déclare Martial Lamachia, secrétaire général CGT, qui souligne que cette décision vise à « bâillonner les droits du personnel ».
La direction dément quant à elle toute tentative de déstabilisation : « Il n’y a pas de visée sociale à cette réorganisation, le but n’est pas de réduire les moyens syndicaux », explique Gérard Taponat, directeur des affaires sociales. L’entreprise compte aujourd’hui 266 élus syndicaux dans les CE.
« Nous ne pourrons maintenir cette situation, mais nous souhaitons valoriser d’autres mandats, comme ceux des CHSCT », poursuit Gérard Taponat. La direction a décidé de proroger le mandat des représentants du personnel, qui devait s’achever à la fin du mois, afin de poursuivre les discussions.
La DDTEFP des Hauts-de-Seine a émis un avis recommandant le maintien du nombre de CE, avis que Manpower a contesté en déposant un recours auprès du ministère du Travail. « Nous souhaitons malgré tout épuiser toutes les possibilités de la négociation », souligne Gérard Taponat. Trois réunions sont prévues d’ici au 20 octobre.
