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L’actualité

L’alternance en question

L’actualité | publié le : 14.09.2010 | LAURENT GÉRARD

L’usage des contrats d’apprentissage et de professionnalisation est protéiforme et complexe, assure une étude du Céreq.

Le contrat de professionnalisation et celui d’apprentissage sont-ils en concurrence ? Faut-il homogénéiser leurs modalités et leurs financements ? Faut-il supprimer l’un des deux ? Sur ces questions récurrentes, une étude du Céreq* sur la génération 2004, publiée récemment, formule des constats complexes. « A l’inverse de l’apprentissage qui prépare le plus souvent à des professions techniques, le contrat de professionnalisation s’adresse surtout à des jeunes déjà dotés de titres scolaires, avance le Céreq. Il est particulièrement présent dans les débuts de carrière des bacheliers, et est le plus souvent mobilisé par les entreprises sur des fonctions administratives ou commerciales. » En conséquence, « il offre rarement une seconde chance d’accès à un premier niveau de certification, mais son recrutement semble plus ouvert aux jeunes issus de l’immigration ».

Un paradoxe entre théorie et pratique

Les chercheurs du Céreq constatent toutefois que, par la suite, « les différences s’estompent pour les contrats signés au terme d’une première expérience du marché du travail. Le recrutement en apprentissage cesse d’être plus particulièrement ouvert aux jeunes les moins diplômés et les contrats de professionnalisation s’ouvrent plus aux jeunes les moins qualifiés ». D’où leur conclusion momentanée en attendant des travaux complémentaires :

« Cet usage apparaît beaucoup plus complexe et protéiforme que celui du modèle théorique qui soutient les politiques publiques et les compromis abstraits noués par les partenaires sociaux. Le paradoxe est flagrant entre, d’une part, des négociations sociales qui assignent au contrat de professionnalisation des objectifs méticuleusement précis de production de qualifications de branche que les entreprises ne trouveraient pas ; et, d’autre part, leur réalité prédominante caractérisée par la préparation à des diplômes transversaux produits en abondance par le dispositif de formation initiale. »

* Contrats de professionnalisation et d’apprentissage : des usages diversifiés, août 2010,<http://portail.cereq.fr/MASC25/>

Auteur

  • LAURENT GÉRARD