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Les pratiques

Le Bibendum ne veut pas que ses salariés lui ressemblent

Les pratiques | publié le : 31.08.2010 | LUDOVIC HIRTZMANN

SANTÉ Un bon tiers des Canadiens sont trop enrobés. Au-delà de l’apparence, es conséquences du surpoids des salariés sont très négatives pour une entreprise, es performances diminuant. Afin d’améliorer la santé de ses salariés, ichelin a mis au point un programme alliant fitness, nutrition et information.

Selon Dana LeBlanc, le directeur du personnel de Michelin Canada : « La santé et le bien-être de nos salariés sont les clés de la réussite de notre entreprise. Michelin Canada a récemment mis au point un système biométrique d’évaluation des risques de santé. Plus de 1 800 employés sur 4 000 y ont participé. Ils ont reçu des informations sur leur santé et des conseils pour l’améliorer. »

Michelin compte 3 unités de production au pays de la feuille d’érable, toutes situées dans la province acadienne de la Nouvelle-Ecosse. L’entreprise y a mis en place des procédures pour promouvoir un environnement de travail sain. Par exemple, elle a conçu des programmes pour que les salariés puissent gérer leur poids, et élaboré des “chemins santé” dans les locaux de ses usines. L’hiver, l’entreprise encourage les travailleurs et leurs familles à participer à des activités de patinage sur glace.

Des programmes pour toute la famille

Fidèle à sa tradition paternaliste, le bonhomme Michelin s’occupe de toute la famille. Il s’intéresse à la santé des jeunes âgés de 5 à 12 ans, via le Michelin Junior Bike. Cette rencontre fait la promotion de la sécurité à bicyclette. Si l’entreprise de Clermont-Ferrand demeure très discrète sur les résultats concrets de ses initiatives, Dana LeBlanc assure : « En général, des améliorations ont été notées dans les domaines suivants : forme physique, gestion du poids, réduction des maladies cardio-vasculaires et amélioration de la nutrition. »

Aux Etats-Unis, Michelin a même reçu un prix, le National Platinum Award, décerné par une association de grandes entreprises, le National group business on health, pour ses bonnes pratiques de santé en milieu de travail. « Cette distinction récompense un employeur qui a établi une culture du bien-être dans l’entreprise et qui souhaite améliorer la santé, la productivité et la qualité de vie des employés », souligne le directeur du personnel de Michelin.

La bonne gouvernance de cette entreprise en matière de santé est plutôt l’exception au Canada. A l’instar des Américains, les Canadiens sont d’importants consommateurs de Junk Food, ce que les Québécois appellent la malbouffe.

Exception à la règle

Pour lutter contre les mauvaises pratiques alimentaires en milieu de travail, l’Institut canadien d’information sur la santé préconise d’afficher des informations sur la nutrition près des distributeurs de cacahuètes ou de chips. Selon une étude menée en 2003 par l’Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, seules 17 % des entreprises de plus de 20 salariés disposaient d’installations pour faire de l’activité physique. Toutefois, 42 % des sociétés de même taille accordaient des subventions à leur personnel qui participait à des programmes de fitness.

Au Canada, 57 % des femmes et 50 % des hommes de plus de 12 ans ne font pas d’activité physique. Dans ce pays, une bonne santé est souvent liée aux moyens de l’entreprise pour laquelle on travaille, car s’il existe des différences entre les provinces, la plupart des Canadiens n’ont pas accès à un médecin. Il y a quelques années, une petite ville de la Nouvelle-Ecosse avait organisé une loterie parmi les habitants, dont le gros lot était… une place chez le médecin. Un souci que les employés de Michelin dans cette province n’ont pas.

Auteur

  • LUDOVIC HIRTZMANN