Sauver 1 150 postes moyennant une baisse de 10 % des coûts de main-d’œuvre : les salariés de General Motors à Strasbourg ont accepté cet été les conditions fixées par le constructeur américain de retour dans le giron de l’usine de boîte de vitesses. L’échec de sa mise en vente faisait planer le spectre de la fermeture.

Une majorité de trois quarts s’est prononcée favorablement le 20 juillet, lors d’un référendum consultatif mais qui, de fait, allait lier le CE pour son avis officiel à rendre trois jours après. Trois organisations (CFDT majoritaire, FO et CFTC) ont dit oui, « avec un pincement au cœur ». Opposée, la CGT s’est engagée à ne pas contester l’accord. Celui-ci prévoit un gel des salaires pendant deux ans, la renonciation à la prime d’intéressement jusqu’en 2013 et la perte de 6 jours de RTT sur 16. L’économie de 7 millions d’euros ainsi réalisée vise à rapprocher les coûts de Strasbourg de ceux d’une usine GM au Mexique positionnée sur les mêmes marchés.

Même avec ces sacrifices, la reprise n’était pas acquise d’avance. Mais, à son tour, le groupe a donné son accord dans les jours suivants. Ne reste qu’à attendre la confirmation par un tribunal américain dans les deux semaines à venir.