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Un impact majeur sur les métiers

Enquête | publié le : 31.08.2010 | V. Q.

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Un impact majeur sur les métiers

Crédit photo V. Q.

Le groupe Vinci, en particulier son entité construction, adapte les compétences aux exigences environnementales.

La prise en compte de l’environnement n’est pas nouvelle dans le secteur du BTP, qui doit répondre à de multiples réglementations sur la gestion de l’eau, des déchets, le bruit, les installations classées… Dans le groupe Vinci, les équipes de chantier ont depuis longtemps été sensibilisées aux écogestes. Depuis quatre ans, avec les nouvelles normes sur la performance énergétique des bâtiments (renforcées cette année par le Grenelle 2), la question dépasse largement la phase du chantier. Pour calculer l’impact environnemental d’un bâtiment, il faut prendre en compte tout son cycle de vie.

Et pour assurer sa performance énergétique sur le long terme, il faut mener des études poussées d’écoconception. « Avant, on livrait un bâtiment. Aujourd’hui, on offre du service de logement pendant 50 ou 100 ans. L’impact sur les métiers commerciaux, sur les fonctions d’économistes dans les bureaux d’études, sur l’ingénierie financière est très important, et ce n’est pas fini. Ce sont ces fonctions qui vont le plus évoluer. Il faut travailler sur les nouvelles qualifications et les nouvelles compétences », déclare Christian Caye, délégué général au développement durable, structure qui dépend de la DRH. Formalisée en 2007, la GPEC permet de passer en revue tous les métiers à “verdir”, en fonction des besoins exprimés par les chefs de service. A partir de là sont déterminés formations et recrutement.

Changement de masse

Chez Vinci Construction France (25 000 salariés), Louis Demilecamps, directeur des ressources techniques et du développement durable, interlocuteur de la DRH pour les formations à l’environnement, estime à 10 000 le nombre de personnes à former. « Nous sommes dans une conduite du changement de masse dans l’entreprise. Il ne s’agit pas de former des experts mais de donner à une grande proportion de collaborateurs les éléments à prendre en compte dans leur activité. On incorpore donc de façon systématique les questions d’environnement dans tous les cursus de formation. »

Les formations au management ne sont pas oubliées : la qualité d’exécution, qui n’est pas toujours le souci premier des constructeurs, devient cruciale dans le cas d’un bâtiment à énergie positive, garantie par contrat. Les chefs d’équipe sont donc sensibilisés à cet aspect. Toutes les formations sont assurées par l’équipe (8 personnes) de Louis Demilecamps, qui détient l’expertise sur l’écoconception. Elle forme à cette approche des cadres envoyés par les entités régionales, qui relaient l’information auprès des équipes commerciales et techniques. Entre 2008 et 2009, le nombre d’heures de formation consacrées à l’environnement par Vinci en France a bondi de 58 %. Vinci Construction se taille la part du lion avec 5 542 heures et 2 484 cadres et agents de maîtrise formés l’an dernier, pour un coût de 250 000 euros. La culture environnementale passe par des comités développement durable dans chaque métier. Lorsqu’on lui demande qui s’occupe du développement durable chez Vinci, Christian Caye répond : « Cinq personnes à la holding et 162 000 dans le groupe. »

VINCI

• Activités : construction, TP, énergie, maintenance.

• Effectifs : 162 000 salariés (monde).

• Chiffre d’affaires 2009 : 31,9 milliards d’euros.

Auteur

  • V. Q.