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Les pratiques

Sept entreprises face à la transmission des savoirs

Les pratiques | publié le : 20.07.2010 | LAURENT POILLOT

Sept entreprises expérimentent un programme de formation collective construit par Convergences et financé par Opcalia Rhône-Alpes.

Depuis juin, 13 DRH, commerciaux, responsables de formation ou de développement des compétences de 7 entreprises de plus de 50 salariés (Adia, Adecco, SPC consultants, Resmed, Brake France, TNT Express France et ETD-GET Sud) réfléchissent à la façon de mieux organiser la transmission des savoirs en interne. Ceci dans le cadre d’un programme de formation collective sur “la gestion de la mobilité en entreprise appliquée à l’ensemble des flux de personnels”, intitulé Mobilité +.

Lancé par Opcalia Rhône-Alpes, ce programme combine quatre modules de deux jours en interentreprises, certains visant des cadres chargés de piloter les formateurs et les tuteurs, d’autres pour les tuteurs eux-mêmes. Le premier module, incontournable, sert à identifier les ressources internes, les compétences et les savoirs prioritaires pour piloter les processus de transmission. Les trois suivants sont proposés pour, au choix, accompagner et tutorer un salarié en mobilité professionnelle, un jeune en alternance, ou former un formateur interne.

Coaching et retour d’expériences

Chaque module de deux jours coûte en moyenne 800 euros par stagiaire, frais annexes inclus. Il peut être complété par deux types d’intervention : un coaching (270 euros l’heure, pour quatre heures) et un retour d’expériences intra ou interentreprises (250 euros par stagiaire). La totalité du financement de Mobilité + est assurée par les plans de formation des entreprises.

« Les entreprises, observe Michel Delivert, chargé du projet Mobilité + chez Opcalia Rhône-Alpes, nous demandent de les aider à mettre en œuvre le tutorat comme s’il s’agissait du seul vecteur de transmission. Mais il faut résoudre avant cela toute une série de questions : qu’est-ce qui déclenche ce besoin de transmission ? Qui désigne-t-on comme tuteur ? Quelles compétences transmet-il ? Comment l’évaluer et le reconnaître ? »

Les réponses à ces interrogations orientent l’organisation des pratiques de transmission, qui varient selon l’âge des intéressés et leur situation hiérarchique, leur ancienneté dans l’entreprise, ou encore selon la mobilité professionnelle en jeu : promotion ou rupture du contrat, départ à la retraite ou changement de métier.

« Les modalités de préparation à la transmission varient : formation pure, groupes de partage d’expériences ou exercices de type “vis ma vie”, souligne la formatrice, Christine Leroux, ancienne responsable du développement RH et de la formation à la direction commerciale de Renault Trucks. Dans tous les cas, j’évite de fournir d’emblée une boîte à outils aux DRH pour ne pas instrumentaliser leur démarche. »

Le besoin de fidéliser les personnels

Problèmes communs aux entreprises participantes : la “rétention” de personnels difficiles à fidéliser ; l’organisation de plans de succession ; la conduite de campagnes d’insertion des jeunes par l’alternance. Ainsi, Adia veut déployer une campagne d’alternance pour 250 jeunes ; TNT Express veut rapidement former 200 tuteurs pour alimenter un projet d’université d’entreprise ; et SPC Consultants, une PME de conseil et d’intégration informatique en forte croissance, cherche à garder ses jeunes ingénieurs, qui ont tendance à quitter l’entreprise aussitôt formés. Bilan en décembre.

Auteur

  • LAURENT POILLOT