Le 16 juillet au matin, le cabinet de Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, a confirmé aux partenaires sociaux (Medef, CGPME, UPA, CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, CGT-FO) un prélèvement d’environ 300 millions d’euros sur le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), par l’intermédiaire de la loi de finances.

Très énervés, les partenaires sociaux ont répondu qu’ils « s’insurgent contre ce prélèvement unilatéral de l’Etat alors que la loi orientation-formation du 24 novembre 2009 prévoit des modalités d’affectation des ressources du FPSPP par une convention-cadre qui a fait l’objet d’une négociation approfondie entre les partenaires sociaux et l’Etat ».

Ils ont demandé à rencontrer d’urgence le ministre du Budget et le secrétaire d’Etat à l’Emploi, « afin d’obtenir des explications sur cette intention de prélèvement ; et, plus largement, pour débattre des priorités en matière de formation professionnelle et des conséquences qu’aurait ce prélèvement sur les actions à mener en faveur des salariés et des demandeurs d’emploi, rendant impossible l’exécution de la convention-cadre ». Dans la foulée, ils ont annoncé qu’ils chercheront à rencontrer « dans les meilleurs délais » le député Gérard Cherpion et le sénateur Jean-Claude Carle, rapporteurs de la loi du 24 novembre 2009, et qu’ils prévoient « une réunion d’urgence du comité de suivi de la convention-cadre entre le FPSPP et l’Etat ». Le jeu du chat et de la souris continue entre le gouvernement et les partenaires sociaux à propos de l’argent de la formation professionnelle. Plusieurs ponctions de ce type sont intervenues depuis dix ans. A chaque fois, les partenaires sociaux ont manifesté leur désaccord, mais n’ont pu les empêcher.