Nous vivons des temps incertains, c’est sûr, mais ces moments de reconfiguration de tant de composantes de notre environnement direct sont aussi ceux qui laissent le plus de flexibilité à la personne. Entre les systèmes d’hier et la nouvelle donne de demain, il existe une période intermédiaire, certes très inconfortable, mais qui présente l’avantage d’être malléable, exempte de rigidité.
Profitons des congés pour favoriser ce renouveau. Par une nouvelle énergie pour commencer, cela fait du bien de recharger ses batteries après une année dense ; grâce à un nouveau regard sur son travail ensuite, puisqu’on a le temps de prendre du recul ; enfin, c’est l’occasion de renouer avec ses valeurs profondes, sa vérité, son rythme. Quelques réflexes simples peuvent nous mettre sur la voie.
Simplifier sa vie. Cela va de ranger ses tiroirs à limiter sa dispersion. Un vrai mouvement s’est constitué dans la plupart des pays avancés autour de cette « simplicité choisie ». Consommer moins mais mieux, se passer des futilités non nécessaires, se nourrir sainement, renouer avec les loisirs simples, les balades à pied ou en vélo, les rythmes naturels. Moins de plastique, d’occupations surfaites, de temps passé devant la télé. Davantage de qualité, de temps pour soi, sa famille, ses priorités.
Prendre soin de sa santé. La santé est un patrimoine. Nous ne sommes pas davantage égaux dans ce domaine que nous ne le sommes sur le plan économique. Il est pourtant de notre ressort d’entretenir ce capital. Sommes-nous sûrs de considérer notre corps et nos émotions en amis ? Parfois, on traite son corps comme un soldat conduirait un char d’assaut, cette machine faite pour obéir et répondre à l’appel en toutes circonstances…
Elargir son horizon. Respirer et faire entrer une bouffée d’air frais dans sa vie. Rencontrer de nouvelles personnes, s’ouvrir à de nouveaux savoir-faire, raviver ses désirs profonds. Aujourd’hui, de quoi a-t-on le plus envie ? Qu’est ce qui nous rendrait différent, meilleur, mieux à même de nous sentir heureux ?
Se rendre utile. Redécouvrir le sens des autres et la puissance motivante du collectif. Rejoindre des groupes qui nous attirent, contribuer à des actions bénévoles, participer aux diverses communautés qui nous entourent. L’individu n’est pas un être égoïste. A trop se complaire dans cette lecture réductrice de la nature humaine, nous avons perdu la trace du besoin fondamental de solidarité et de sens qui nous anime.
Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris. <
