Deux mois après le début de sa médiation, Bernard Brunhes* semble être parvenu à renouer les fils du dialogue entre la direction et la CGT du site Goodyear d’Amiens-Nord, qui se livrent une guerre intestine autour de l’avenir de l’usine depuis trois ans.
Lors d’une ultime réunion au tribunal de commerce de Nanterre, le 2 juillet, les deux parties se sont en effet accordées autour de ses conclusions. A savoir : l’arrêt de l’activité tourisme du site (820 salariés) et la mise en œuvre d’un PSE incluant notamment un plan de départs volontaires. Une série de réunions d’ici à fin juillet devrait aboutir à la signature d’un accord de méthode.
Avant de parapher le moindre texte, la CGT a cependant indiqué qu’elle exigerait notamment de « connaître le niveau d’investissement » prévu par le groupe, ainsi qu’une « garantie de maintien de l’activité agraire pour au moins cinq ans. » Les négociations restent également suspendues à la décision du groupe américain Titan, le repreneur pressenti de l’activité agraire et pour laquelle une date butoir a été fixée au 15 septembre.
« Indépendamment de la décision de Titan, le groupe a confirmé, lors du comité de groupe européen d’avril dernier, qu’il s’engageait à maintenir cette activité sur le site », précise un porte-parole de Goodyear Dunlop Tires France.
* Ancien vice-président du groupe BPI, Bernard Brunhes a été nommé médiateur dans le conflit Goodyear par le tribunal de commerce de Nanterre, le 20 avril dernier.