Christine Marsan, De Boeck, 350 pages, 36,50 euros.

Alors que les longues luttes collectives qui ont défrayé la chronique des années passées s’estompent, la violence est plus que jamais présente dans l’entreprise, notamment du fait de la montée en puissance des risques psychosociaux. Pour comprendre la spécificité de ces nouvelles formes de violence, Christine Marsan, psychosociologue, fait un détour par une analyse sociologique et historique de la violence dans la société en général.

Partant du principe que l’entreprise n’est pas un empire dans un empire, elle s’interroge sur le lien existant entre les évolutions sociales récentes et l’émergence d’un type nouveau de conflictualité au sein des organisations. Comme nombre de chercheurs avant elle, elle dénonce la disparition des collectifs et la montée corrélative de l’individualisme, mais surtout une “déliaison” à tous les niveaux, tant de la société civile que des entreprises.

La violence n’est pas un phénomène nouveau, ce sont ses manifestations qui ont changé, moins physiques certainement que dans les siècles passés, plus souterraines. En entreprise, la complexification des relations participe de cette augmentation des tensions, qui demande à être prise en compte et régulée.

A partir de ce panorama général d’un nouveau malaise dans la civilisation, et à travers 90 entretiens avec des chercheurs et des acteurs de l’entreprise, l’originalité de l’ouvrage consiste à proposer des solutions au cas par cas afin de favoriser la résolution des différents aspects que peut pendre la violence en entreprise.

Christine Marsan est psychosociologue, coach et psychothérapeute.