Les salariés des TPE ont confiance dans les syndicats pour les défendre. Selon une enquête rendue publique le 30 juin, réalisée par la CFDT auprès de 1 108 salariés d’entreprises de moins de 50 salariés, 63 % d’entre eux estiment utile d’avoir un porte-parole auprès de l’employeur. Pour 53 %, leur confiance va avant tout à « une personne qualifiée du monde syndical » – 48 % dans les entreprises de moins de 20 salariés. En outre, 7 salariés sur 10 accepteraient d’être représentants à condition d’être protégés et formés.

Leur sujets de préoccupation sont les conditions de travail (69 %); les salaires (68 %); l’application du droit du travail (52 %) et la carrière professionnelle (41 %).

Cette enquête a été publiée le jour même où la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a supprimé les commissions paritaires territoriales, envisagées dans le projet de loi sur le dialogue social dans les TPE, auxquelles la CGPME et le Medef sont fermement opposés. Ces commissions devaient servir à défendre les droits des salariés des TPE, la plupart du temps dépourvues de syndicats. Contre l’avis du gouvernement, Jean-François Copé, chef de file des parlementaires UMP à l’Assemblée nationale, s’était prononcé début juin, contre leur création. Le texte doit être débattu à l’Assemblée à partir du 7 juillet.