Un sondage publié par Adecco montre qu’en matière de mobilité, les attentes des salariés ne rencontrent pas toujours celles des DRH.
Salariés et DRH sont d’accord au moins sur un point : la période n’est pas favorable au changement. Selon le baromètre de la mobilité professionnelle effectué par l’Ifop pour Adecco et publié le 12 juillet, entre 83 % et 90 % des DRH estiment qu’il est difficile de changer d’emploi, de secteur, ou de métier à l’heure actuelle. Les salariés sont plus optimistes puisqu’un quart pensent qu’il est facile de changer de secteur ou d’entreprise.
Plus de 85 % des DRH considèrent que leurs salariés sont satisfaits de leur situation professionnelle et motivés. Estimation nettement surévaluée, puisque ce n’est vrai que pour moins de 65 % des salariés. D’ailleurs, 36 % ont envisagé de changer d’entreprise au cours de l’année. La rémunération insuffisante, le contrat proposé (CDD, intérim) et le risque de perdre un emploi stable constituant les trois premiers freins à la mobilité.
Pour avoir un poste intéressant, 66 % des salariés sont prêts à changer de métier, et 64 % à suivre une formation longue. Des efforts qui ne rencontrent pas forcément les attentes des DRH, puisque 64 % voient dans le manque d’expérience du candidat un frein à l’embauche (après 92 % leur manque de motivation). Parallèlement, 36 % des DRH pensent qu’il sera plus difficile de recruter dans les trois prochaines années, principalement à cause d’une pénurie de compétences.
Pour attirer les candidats, les DRH devront veiller à mieux les informer sur le contenu du poste et les perspectives d’évolution : préoccupations importantes pour les salariés, mais minimisées par les DRH (avec des écarts d’environ 20 points).