E & C : Le Syntec Conseil en Management – 87 cabinets, 60 % du marché – a publié le 5 juillet les chiffres annuels du secteur. S’il n’a évidemment pas échappé à la crise, le bilan 2009 n’est pas si catastrophique.

H. B. : Si l’activité a chuté de 7 % en 2009 par rapport à 2008, les effectifs sont restés assez stables avec une baisse de 3,7 %, soit quelque 1 500 postes de consultants. Les plus touchés : les grands cabinets avec un recul de 8 % du chiffre d’affaires et de près de 7 % de leur effectif.

E & C : Quelles ont été les prestations les plus touchées par la conjoncture ?

H. B. : Globalement, il s’agit des conseils RH et des conseils en management. Le conseil en technologie a également souffert des reports des grands projets IT sous l’effet de la crise, notamment dans le secteur financier. A l’inverse, la stratégie est un segment bien portant en cette période d’incertitude, tout comme le conseil relatif à l’optimisation des coûts. Nous avons également noté le développement de missions à l’international dans les pays émergents.

E & C : Comment la demande a-t-elle été répartie ?

H. B. : Les services financiers conservent la première position, en accusant toutefois une légère baisse de leur demande. Il en va de même pour l’industrie, même si ce secteur n’est pas homogène. La demande du secteur public connaît une nouvelle progression. Depuis 2007, cette part de marché est passée de 8 % à 17 %, soutenue par la réforme de l’Etat et les enjeux de réduction des coûts.

E & C : Et pour la suite ?

H. B. : Nous visons un objectif de croissance entre 1 % et 3 % sur l’ensemble de l’année 2010. Des perspectives tout à fait vraisemblables au regard du rebond enregistré en ce début d’année, et rendues également possibles grâce à la politique de maintien de l’emploi des cabinets.