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Les pratiques

Schmidt aide à cuisiner plus léger

Les pratiques | publié le : 29.06.2010 | CHRISTIAN ROBISCHON

Interpellé par un phénomène de léger surpoids parmi ses salariés, le fabricant alsacien de cuisines a réagi par une semaine d’action diététique fondée sur l’information et le conseil.

Les Cuisines Schmidt s’attaquent au surpoids de leurs salariés. Mais à la manière habituelle de cette grosse PME familiale de 1200 personnes : par la prévention et en douceur. La semaine “action diététique” organisée début juin dans les deux usines alsaciennes de Lièpvre et Sélestat a combiné stands et écrans d’informations générales sur l’équilibre alimentaire (les fameux 5 fruits et légumes par jour…) et ses liens de cause à effet sur la santé, distribution de brochures et “coaching” diététique. D’une manière ou d’une autre, elle a touché la grande majorité de l’effectif, selon le service santé, qui l’a pilotée après en avoir eu l’idée.

L’origine se niche en effet dans les visites médicales. Elles mesurent depuis deux ans l’indice de masse corporelle. Or cet indicateur de rapport entre taille et poids a fait apparaître une moyenne de 24,5 qui frôle de 0,4 point le seuil du surpoids. « Sans chercher à individualiser les réponses, nous nous sommes dit que le chiffre général était en soi suffisamment élevé pour justifier d’agir », estime Elise Vosgien, l’infirmière de la Salm, le nom moins connu de l’entreprise des enseignes Cuisines Schmidt et Cuisinella.

Préparation minutieuse

Traduction concrète, la semaine d’action diététique a été précédée de plusieurs mois de préparation, dont une présentation au CHSCT pour avis consultatif et suggestions. C’est le comité qui a proposé d’associer davantage le restaurant d’entreprise à la semaine d’action, par la confection de menus « équilibre et plaisir » qui conjuguent hygiène alimentaire et petits prix.

Coaching diététique

Outre l’information générale souvent puisée auprès de l’Inpes*, deux points saillants ont caractérisé la semaine d’action. Tout d’abord, la présentation d’un feuillet de bonnes pratiques spécifique au travail posté. Conçu par Elise Vosgien à partir de données éparses, il établit le bon horaire des repas, avant la prise de poste et pendant, selon que l’opérateur travaille le matin, l’après-midi ou la nuit. Il rappelle la nécessité de conserver le rythme de trois « vrais » repas par jour, à la composition variée… et à prendre assis. « Lors des visites médicales, les salariés postés – plusieurs centaines – nous faisaient part de leur difficulté à équilibrer les repas, à savoir quoi manger et quand. Nous avons souhaité leur trouver des réponses spécifiques », relate l’infirmière.

Le coaching diététique a constitué l’autre originalité. Il a pris la forme d’un entretien individuel d’une demi-heure avec une diététicienne, qui a analysé les repas d’une semaine entière avant de prodiguer des conseils pour changer leur composition dans le sens d’un meilleur équilibre, sans aller jusqu’à prescrire un régime. La Salm a confié cette prestation à Prestadiet, un cabinet spécialisé à Metz. Les 44 places disponibles pendant la semaine ont été prises d’assaut.Pour prolonger son initiative, le service santé va distribuer en juillet un quizz sur l’hygiène alimentaire. Il décidera à l’automne d’une reconduction l’année prochaine.

* Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.

Auteur

  • CHRISTIAN ROBISCHON