Serge Villepelet, éditions Lethielleux-DDB, 149 pages, 11,90 euros.

Entre plaidoyer et guide pratique à l’intention des diplômés en lettres et sciences humaines (LSH), l’ouvrage du président de PricewaterhouseCoopers dresse un premier bilan de l’opération Phénix. Engagée en 2007 par la société de conseil, celle-ci vise à permettre à de jeunes diplômés en LSH issus des universités d’intégrer l’une des dix sociétés partenaires, moyennant une formation accélérée sur les fondamentaux de l’entreprise et de ses codes.

Martelant sa conviction selon laquelle les entreprises ont besoin de ces profils – les « têtes bien faites » – pour améliorer leur performance, Serge Villepelet fait l’historique du projet, en insistant sur les différents obstacles rencontrés – incompréhension des étudiants, méfiance des managers, etc. –, mais aussi sur ses objectifs. Sans cacher son ambition : « Nous voulons que la France soit un pays où avoir lu Kant et sa Critique de la raison pure ne soit plus perçu comme un exploit d’étudiant mal parti dans la vie, mais comme un gage de curiosité et d’esprit critique […]. » Le Pdg insiste en rappelant que Phénix n’a vocation ni à priver les universités et la fonction publique des meilleurs étudiants, ni à renier la qualité des diplômés des écoles de commerce ou d’ingénieurs. Soulignant le travail d’appréhension mutuelle effectué par les universités et les entreprises, il donne une série de conseils aux étudiants souhaitant entrer dans Phénix. Travailler, avoir confiance, rester soi-même et s’informer font partie des principales recommandations. Le tout émaillé de témoignages d’anciens candidats mais aussi de recruteurs, de présidents d’université, d’enseignants ou encore de cadres au parcours atypique. Une véritable profession de foi !