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Enquête

L’accès au marché japonais grâce aux savoirs fondamentaux

Enquête | publié le : 08.06.2010 | NATHALIE BRICHLER

Chez Nestlé Waters Supply-Est, des salariés sont impliqués dans la mise en service d’une ligne de contrôle pour le marché japonais grâce à une formation à la maîtrise des savoirs fondamentaux.

Dans le cadre d’un accord de GPEC, Nestlé Waters Supply-Est a mis en place une formation à la maîtrise des savoirs fondamentaux sur son site de Vittel. Elle a fait partie des premières entreprises de la branche professionnelle BRSA (boissons rafraîchissantes sans alcool) à s’être lancées dans une démarche de lutte contre l’illettrisme, s’inspirant viason Opca des industries agroalimentaires, Agefaforia, de l’approche et de l’expérience d’un autre Opca : le FAF propreté.

L’entreprise vosgienne a profité de la réintégration d’uneligne de contrôle tri Japon (bouteilles produites pour le marché japonais), jusqu’alors externalisée, pour constituer une nouvelle équipe. Les 22 opérateurs sélectionnés avaient peu à peu été écartés des différentes lignes de production du site pour n’être plus assignés qu’à des fonctions de renfort.

Formation ”à la carte”

Les exigences de cette ligne, relevant plutôt de l’observation que du contrôle de process automatisé, et le fort engagement de l’entreprise dans la formation continue ont permis de faire le lien entre maintien dans l’emploi et projet d’entreprise.

L’AEFTI Lorraine-Alsace, choisie pour assurer la formation sur le site, a élaboré avec les salariés une partie des supports pédagogiques, avec la participation de l’encadrement. « Le groupe a, par exemple, construit un lexique des tâches à assurer afin de rédiger les fiches de contrô­le », explique Catherine Sacazes, conseillère d’Agefaforia.

Des entretiens individuels ont permis à l’AEFTI d’évaluer le niveau de chaque salarié, de prendre en compte ses attentes et d’y ajuster le contenu et la durée de formation. C’est ainsi qu’un groupe de 10 opérateurs a bénéficié d’un deuxième temps de formation, consacré à la maîtrise des savoirs fondamentaux et à l’initiation à l’informatique. Il s’est déroulé de février à juin 2009 pour un maximum de 200 heu­res par salarié. Le coût de l’ingénierie de formation et les frais pédagogiques ont été financés via le plan de formation de l’entreprise déposé chez Agefaforia, mais sans aide de fonds mutualisés ; les salaires et les temps de coordination avec l’encadrement demeurant à la charge de l’entreprise.

Confiance en soi

Outre le fait qu’ils ont pu se réinvestir dans un travail d’équipe, les salariés ont aussi retrouvé confiance en eux, autonomie dans le travail et dans leur vie privée. La ligne de contrôle tri Japon a reçu son habilitation interne et a été mise en service.

« La fierté, ajoute Catherine Sacazes, exprimée par certains salariés de se sentir responsables du bon fonctionnement d’une ligne, a aussi été renforcée par la production collective et la publication d’un document interne, destiné à faire connaître son organisation auprès des autres salariés. »

Auteur

  • NATHALIE BRICHLER