L’illettrisme n’a jamais empêché de trouver du travail. Les salariés disposant de faibles savoirs de base ne se sentaient pas pénalisés jusqu’à une période récente. En effet, l’habitude d’une transmission orale ou par pictogrammes des consignes professionnelles suffisait pour exercer son métier.

Aujourd’hui, l’inflation des démarches qualité, des processus de normalisation, l’obligation de traçabilité… ont imposé la communication écrite dans les ateliers. Et là, que ce soit dans le bâtiment, l’agroalimentaire ou la propreté, les directions ont arrêté de jouer l’évitement. Il en va de leur crédibilité et de leur compétitivité.

Plus de la moitié des 3 millions de personnes illettrées en France sont en situation d’emploi, et les entreprises sont désormais de plus en plus nombreuses à se convaincre du bien-fondé de véritables actions de formation pour combattre ce fléau, aidées en cela par des outils ad hoc. Si cette offre n’est pas encore pléthorique, les formateurs, eux, commencent à se professionnaliser dans ce domaine, ce qui pourrait amorcer un mouvement plus massif de prise en charge de l’illettrisme.