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Enquête

La productivité a augmenté de 30 %

Enquête | publié le : 01.06.2010 | E. F.

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La productivité a augmenté de 30 %

Crédit photo E. F.

La paie et l’administration du personnel de Sodexo en France sont organisées en CSP. La productivité par salarié dédié à la paie a progressé de 30 %. Le retour sur investissement « n’est pas immédiat », souligne la direction.

Depuis sa création en 2002, le CSP paie et administration du personnel de Sodexo s’est progressivement développé pour gérer désormais 35 000 fiches de paie chaque mois pour le compte de 20 entités juridiques différentes, plus de 3 000 sites (autant de numéros de Siret) sous 5 conventions collectives (restauration collective, HCR, Syntec, immobilier, nettoyage).

Utilisateur de SAP HR

Le CSP du groupe de restauration et de facilities management emploie 80 salariés sur deux sites à Paris et à Bordeaux, et utilise le logiciel SAP HR. « Sodexo est l’un des plus importants employeurs privés en France. A ce titre, nous étions, à la mise en place du CSP, l’un des plus gros utilisateurs du pays pour SAP HR », explique Régis Gitareau, directeur du CSP paie et comptabilité (2 millions de factures fournisseurs et 400 000 factures clients par an ; 42 000 notes de frais ; 150 salariés).

Les services rendus sont refacturés par Sodexo à hauteur du nombre de feuilles de paie fournies aux filiales utilisatrices – toutes le sont sauf le restaurateur collectif Sogeres –, pour qui le CSP entre les données sur les salariés embauchés, récupère les documents nécessaires à leur paiement, répercute les avenants, fait les soldes de tous comptes, verse la participation et fournit des statistiques.

Qualité du service rendu

Auparavant, Sodexo disposait de trois services paie et d’autant d’outils informatiques. Les objectifs du CSP étaient donc « l’amélioration de l’efficacité et de la qualité du service rendu ainsi que la sécurisation des processus », explique Régis Gitareau. L’efficacité du CSP se mesure principalement à l’aune de deux indicateurs : le coût du bulletin de paie et le nombre de bulletins produits par salarié-équivalent temps plein (ETP). Régis Gitareau ne communique par sur le premier indicateur, il précise simplement que « le coût par bulletin a beaucoup baissé depuis 2002 ».

En revanche, il estime que les collaborateurs du CSP directement dédiés à la paie produisent chacun environ 550 bulletins de salaire par mois, soit une augmentation de la productivité d’environ 30 % depuis 2001.

« Pour parvenir à ce résultat, explique-t-il, nous avons essayé d’utiliser au maximum les possibilités de SAP afin d’industrialiser certaines parties du processus de paie – saisie des éléments variables, simplification de la gestion des plannings, déclaratifs de charges sociales, relations avec les caisses… Parallèlement, nous avons conservé des interlocuteurs uniques dédiés à la ligne opérationnelle. Enfin, nous avons externalisé tout le moteur logiciel et son exploitation chez notre partenaire Arinso. »

De nouvelles entités ont ensuite été progressivement intégrées au périmètre du CSP. « L’enjeu, pour nous, est d’être en ligne avec les choix stratégiques du groupe, dont l’activité s’élargit de la restauration collective à des solutions de services globales. Cela n’est pas sans impact sur nos processus et notre organisation. »

Du temps pour atteindre l’équilibre

Compte tenu des coûts d’installation et d’actualisation, il estime qu’il a fallu plus de temps pour atteindre l’équilibre que ce que disent la plupart des benchmarks, qui avancent un délai de deux ans. « Le retour sur investissement d’un projet de mise en place des CSP n’est pas immédiat – dans notre cas, il a fallu plus de deux ans. Il faut en être conscient dès la construction d’un tel projet. En outre, nous avons à cœur de prendre en compte les impératifs de notre métier tout en nous éloignant le moins possible des standards SAP. Cela nous permet par la suite d’optimiser à la fois les coûts de maintenance et ceux liés à l’actualisation des logiciels. »

Les marges de progression du CSP sont, outre l’intégration de nouvelles entités, « l’intégration directe, dans notre système, des données saisies par les managers – éléments variables et données contractuelles essentiellement ».

Quant à la délocalisation ? « Dans notre secteur d’activité, je ne crois pas beaucoup à l’offshoring du processus de paie-administration du personnel, car le service apporté aux managers opérationnels reste primordial. En outre, les réglementations – impactant beaucoup les processus – sont nationales », estime Régis Gitareau.

SODEXO

• Activités : services de restauration collective et de facilities management.

• Effectifs : 25 000 salariés.

• Implantation : 3 000 sites.

• Chiffre d’affaires France : 1,5 milliard d’euros.

Auteur

  • E. F.